Les institutions qui ont fait preuve de laxisme envers Vincent Lacroix mettront la main dans leur poche pour rembourser «entièrement» les investisseurs floués... si on considère que le montant en date du 25 août 2005 est représentatif des sommes investies chez Évolution ou Norbourg.

Les institutions qui ont fait preuve de laxisme envers Vincent Lacroix mettront la main dans leur poche pour rembourser «entièrement» les investisseurs floués... si on considère que le montant en date du 25 août 2005 est représentatif des sommes investies chez Évolution ou Norbourg.

Je ne sais pas ce qui en est des autres investisseurs, mais j'avais investi mon argent dans les fonds Évolution bien avant le 25 août 2005, bien avant la dégringolade des marchés boursiers. Pour ma part, la différence entre le montant du 25 août 2005 et mon investissement initial est d'environ 40-50 %. Mon gestionnaire financier dit toujours: «Tant que tu ne retires pas ton argent, c'est une perte sur papier.» Si ça n'avait pas été de la fraude de Vincent Lacroix, j'aurais fait la même chose qu'avec mes autres placements, j'aurais laissé le tout où il était et j'aurais récupéré les pertes sur papier et, fort probablement, augmenté mon pécule.

Alors, il faut mettre un énorme bémol sur la «bonne nouvelle».

Aussi, je suis tannée d'entendre dire que Vincent Lacroix n'a pas commis un crime violent. Il a gâché la vie, la retraite et les espoirs de 9200 personnes. Combien d'entre nous avons dû mettre fin à notre retraite, et recommencer à travailler, la repousser de quelques années, dire adieu à des projets que nous aurions pu réaliser grâce à l'argent qu'il nous a volé?

Les bandits à cravate n'ont pas besoin d'avoir un pistolet ou une arme blanche pour que leurs victimes se retrouvent dans une condition critique. La cupidité de ces gens est sans limite et nos élus, les institutions qui sont sensées les encadrer leur laissent le champ libre.

On voit le résultat avec tous les scandales financiers qui sortent depuis quelques années, le krach financier mondial que nous vivons et dont les répercussions sont loin d'être terminées...

La moralité est morte, vive la cupidité!