Pour notre compagnie comme pour toute l'industrie du transport par camion, l'échangeur Turcot est une infrastructure cruciale. L'échangeur est le prolongement de l'axe du pont Champlain et mène aux autoroutes 15, 20 et 40. Qu'on aille au centre-ville ou vers Ottawa, il faut passer par là.

Pour notre compagnie comme pour toute l'industrie du transport par camion, l'échangeur Turcot est une infrastructure cruciale. L'échangeur est le prolongement de l'axe du pont Champlain et mène aux autoroutes 15, 20 et 40. Qu'on aille au centre-ville ou vers Ottawa, il faut passer par là.

J'ai pris connaissance du nouveau projet du ministère des Transports et je trouve que les gens du ministère ont été assez créatifs. Nous nous demandions comment ils allaient mettre de l'ordre dans ce capharnaüm. Ils ont apparemment réussi à simplifier la structure. C'est un pas en avant, enfin!

Certains disent qu'il aurait fallu réduire la place accordée aux automobiles et aux camions. J'estime moi aussi que l'État aurait dû faire beaucoup plus, dans le passé, pour mettre en place un meilleur système de transports collectifs. La semaine dernière, nous étions six à nous rendre au centre-ville à partir de nos bureaux à Boucherville. S'il y avait eu un système d'autobus efficace pour nous amener au métro, il nous aurait fallu à peine 20 minutes. Mais, hors des heures de pointe, il faut une heure et quart ou une heure et demie pour faire le trajet. Nos journées sont déjà longues, on ne peut pas perdre trois heures par jour en autobus.

Le camionnage est une industrie essentielle. On aura beau promouvoir le transport maritime et le transport ferroviaire, il y aura toujours un camion pour transporter ensuite la marchandise. Surtout, il ne faut pas oublier que les biens que nous transportons servent à tout le monde. Il est donc dans l'intérêt de tous que les camions puissent circuler efficacement sur le réseau routier. C'est pourquoi la remise à neuf des infrastructures routières est essentielle. Malheureusement, le Québec a attendu beaucoup trop longtemps. Il a fallu la tragédie du viaduc de la Concorde pour qu'ils se réveillent. Cette négligence fait qu'aujourd'hui, il y a des chantiers partout, ce qui rend la circulation si difficile.

Si le gouvernement n'avait pas tant tardé à refaire l'échangeur Turcot, les travaux ne coûteraient pas 3 milliards de dollars. C'est très cher, mais on n'a tout simplement plus le choix. L'échangeur se désagrège, des morceaux de béton tombent au sol. Il faut donc agir rapidement.

La période de transition risque d'être difficile, surtout que l'autoroute 30 ne sera pas complétée au moment où commenceront les travaux. J'espère que le gouvernement va trouver un moyen de réduire les inconvénients. La situation actuelle est déjà assez pénible.

Il faut que nos chauffeurs soient presque des saints pour garder le contrôle dans des situations aussi difficiles. Imaginez lorsque votre journée est terminée, vous avez hâte de rentrer et vous êtes coincé dans un embouteillage qui dure deux heures! La patience de ces gars-là est sollicitée au maximum. La perspective d'un échangeur moderne et fluide constitue une bonne nouvelle pour eux comme pour toute l'industrie du camionnage et l'ensemble des automobilistes.