En réponse à la lettre de Louise Giguère intitulée "C'est comme vivre avec une bombe."

En tant que coordonnatrice à La Lanterne, je vous remercie de la reconnaissance que vous témoignez à l'endroit des intervenantes de l'organisme.

Il est vrai que de se préoccuper du sort de son prochain est en soi une attitude exemplaire et à contre-courant dans une société comme la nôtre.

Ce que vous faites.

Cependant, je dois vous dire que la préoccupation des familles membres de La Lanterne vivant avec une personne atteinte de la schizophrénie ne correspond pas beaucoup à votre propos.

Il est faux de prétendre que la personne malade est dangereuse pour les autres.

Surtout si elle prend sa médication d'une manière rigoureuse et soutenue, son état devient beaucoup plus stable.

Ainsi, elle n'est pas plus dangereuse que vous et moi.

Si la famille s'inquiète, ce n'est pas de la violence envers les autres qui la préoccupe, mais bien celle envers elle-même (l'automutilation).

C'est là que La Lanterne peut apporter un soutien et un réconfort aux familles et aux proches.

Je crains que votre lettre n'aide pas du tout la cause.

Au contraire, elle peut contribuer à nourrir la peur, les préjugés et à renforcer la honte vécue par la famille.

Si la question vous préoccupe, nous vous invitons à venir nous rencontrer, il nous fera plaisir de vous accueillir.

Ginette Chapdelaine

Coordonnatrice à

La Lanterne