Ces dernières années, plus souvent qu'autrement, on nous a annoncé des fermetures partielles ou totales d'entreprises entraînant des pertes de centaines et de milliers d'emplois au Québec et dans l'ensemble du Canada. Voilà sans doute pourquoi, au milieu des célébrations entourant le lancement de la ligne d'avions CSeries de Bombardier, un petit soupçon d'hésitation demeure. Nous sommes devenus des Saint-Thomas au fil des ans. Il faut presque le voir pour le croire.

Ces dernières années, plus souvent qu'autrement, on nous a annoncé des fermetures partielles ou totales d'entreprises entraînant des pertes de centaines et de milliers d'emplois au Québec et dans l'ensemble du Canada. Voilà sans doute pourquoi, au milieu des célébrations entourant le lancement de la ligne d'avions CSeries de Bombardier, un petit soupçon d'hésitation demeure. Nous sommes devenus des Saint-Thomas au fil des ans. Il faut presque le voir pour le croire.

À prime abord, il faut avouer que le projet comporte toujours plusieurs "si". L'usine n'est pas encore construite à Mirabel. Le développement de l'avion de moins de 150 places se poursuivra pour les cinq prochaines années. Et pour le moment, Bombardier n'a aucune commande ferme au-delà de la lettre d'intérêt de Lufthansa pour une soixantaine d'avions. Les 3 500 nouveaux emplois qui font les manchettes, c'est pour 2013 et après. Durant la phase de développement de l'appareil, on pourra compter sur 1000 emplois.

L'avenir du CSeries dépend donc de l'intérêt d'acheteurs éventuels qui discutent peut-être déjà avec Bombardier mais dont on ne connaît pas l'identité. En ce sens, l'annonce officielle du parachèvement de la CSeries aura sans doute un effet positif, puisque le constructeur passe des intentions aux actes. L'injection de plus de plus de 600 millions $ par les gouvernements du Canada, du Québec, du Royaume-Uni et de l'Irlande atteste également la valeur et la solidité du projet. Le début de la construction de l'usine d'assemblage à Mirabel, en 2009, devrait achever de convaincre les plus sceptiques.

La meilleure nouvelle, pour nous, c'est que la réalisation du projet de Bombardier permettra de créer ici, plutôt qu'ailleurs, des milliers d'emplois spécialisés et bien rémunérés dans un secteur de pointe - 2500 à l'usine d'assemblage de Mirabel, 1200 à l'usine Bombardier de Saint-Laurent, qui fabriquera le fuselage arrière et le poste de pilotage, et un autre millier d'emplois chez les fournisseurs de Bombardier.

On peut déjà tirer quelques enseignements de cette réussite appréhendée. Il n'y a pas de doute que la qualité de la main-d'oeuvre québécoise aura joué un rôle de premier plan dans la décision de Bombardier. Partout au monde, les plus compétents bénéficient d'une bonne longueur d'avance sur leurs concurrents.

Secundo, les syndicats peuvent constituer un rouage essentiel en s'adaptant au contexte, en permettant des conditions plus flexibles à l'employeur sans pour autant renier leur mission de défense des travailleurs.

Enfin, l'originalité d'un produit permet à son concepteur d'accaparer un créneau et une part de marché, du moins jusqu'à l'éveil des plus importants concurrents. Bombardier a connu son essor dans les années 1960 en offrant à un public réceptif une invention de marque - la motoneige. En ce sens, la CSeries est l'héritière de cette tradition de créativité en proposant d'occuper un créneau - l'avion de 100 à 149 places - que les grands de l'aviation ont négligé. On ne peut que lui souhaiter bon succès.

Pertes de mémoire

Enquête choc de la Fondation d'Alzheimer pour les proches aidants du Canada : les troubles de mémoire liés à l'âge touchent la majorité des adultes âgés de 40 à 60 ans.

Six baby-boomers sur 10 ont subi au cours de l'année dernière des pertes de mémoire à court terme, et les deux tiers s'en disent assez ou très préoccupés.

Selon le Centre d'études sur le vieillissement McGill à Montréal, ces troubles résultent d'un déclin naturel de la performance du cerveau associé au vieillissement. Mais attention, les pertes de mémoire sont aussi liées au mode de vie. Bonne alimentation, exercice régulier et activité intellectuelle constituent autant d'outils de prévention.

Alors allez ! Fermez la télé, enfourchez votre vélo, sortez vos espadrilles de marche, faites des mots croisés, tout ce qui vous aidera à demeurer alerte.