Marc Bellemare et Jean Charest ont convenu d'abandonner leurs poursuites réciproques en diffamation. L'ex-ministre de la Justice retire également sa requête en nullité contre la commission Bastarache et le gouvernement. «Les Québécois ont assez payé», a indiqué Me Bellemare. Quant à lui, le premier ministre Charest souhaite passer à autre chose. Croyez-vous que les deux hommes ont pris la décision qui s'imposait en enterrant la hache de guerre? Quelle conclusion tirez-vous de ce long feuilleton politique?

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L'aveu de Jean Charest

Cette fin de guerre est un aveu de Jean Charest que Marc Bellemare disait la vérité. Point à la ligne. Le calvaire de Jean Charest, lui, continue. Il a perdu toute crédibilité.

Suzanne Groulx

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Perte de confiance

Si Bellemare était si certain de ce qu'il avançait, pourquoi aujourd'hui abandonne-t-il le bateau? Après tout le brouhaha qu'il a déclenché et les coûts engendrés par la commission Bastarache, ce monsieur Bellemare perd beaucoup de sa crédibilité et fait en sorte que les gens en sont rendus à ne plus croire en nos élus. C'est décevant.

Guy Germain

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Peut-on le poursuivre?

C'est absolument insensé et révoltant! Mais pour qui se prend cet individu pour ainsi dilapider les fonds publics sur des pseudo révélations qui n'ont abouti à rien de concret? Serait-ce possible d'intenter un recours collectif au nom du bien public, pour éviter que de tels individus, à l'ego démesuré, ne puissent récidiver.



Alain Boudreault

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Une décision nébuleuse

Marc Bellemare et Jean Charest enterrent la hache de guerre et abandonnent les poursuites qu'ils avaient intentées l'un contre l'autre. Du même coup, Me Bellemare arrête ses procédures pour invalider le rapport de la commission Bastarache. En ce qui me concerne, cette décision d'abandonner les poursuites demeure nébuleuse et la population reste dans le vague après avoir gaspillé six millions de dollars pour une commission inutile. Même si le rapport Bastarache exclut les influences indues, il n'en demeure pas moins que le commissaire estime que les témoignages recueillis ont permis de constater plusieurs insuffisances dans le processus de sélection et de nomination des juges.  De ce fait, il avoue que le fonctionnement du comité de sélection manquait de transparence et était perméable aux interventions et influences de toutes sortes.  D'une part, M. Bellemare soutient toujours avoir dit la vérité, mais considère que les Québécois ont assez payé et que le premier ministre du Québec devrait dorénavant accorder tout son temps et toute son énergie à la conduite des affaires de l'État. D'autre part, M. Charest se réjouit de voir M. Bellemare agiter un drapeau blanc, accepter enfin le rapport Bastarache et reconnaître que les allégations qu'il avait faites étaient fausses.  La question demeure qui dit vrai?

Jocelyn Boily

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Bravo

Je crois qu'il y a des limites à salir la réputation de gens et M. Bellemare semble avoir compris cela.  Bon geste de part et d'autre.

C.Martel

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Bellemare devrait payer

M. Bellemare fait une pause du domaine public? Il est fatigué et pense que nous avons assez payé pour ses sparages? Il aurait dû se taire, plutôt que de crier au loup avec ses affirmations loufoques et non prouvées. C'est lui qui devrait payer la facture des enquêtes que ses déclarations ont provoquées.

Pierre Blondin

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Quelle perte de temps et d'argent

Bien qu'il ait attendu sept ans avant de dévoiler ses précieux secrets et que ceux-ci n'avaient rien d'illégal, selon ce qu'on a vu à la commission. Malgré qu'il ait sorti de la garde-robe pendant la période la plus basse du gouvernement dans les sondages. Quoiqu'il connaissait, depuis le début, le dénouement de cette téléréalité et que ce soit lui-même qui a demandé l'arrêt des procédures,  le seul gagnant dans cette histoire c'est M. Bellemare, car la majorité de la population le croit encore.  Et comme le répétera si bien l'opposition, c'est la faute à Charest.  C'est comme ça qu'on va faire avancer la société québécoise sans aucun doute.  Pauvres nous.

A.Doyon

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Le numéro de cirque est terminé

Même s'il est tard, le contribuable est content de voir ce cirque prendre fin. Mais on reste amer tout de même et très déçu. Il est incompréhensible qu'un premier ministre se soit laissé entraîner dans ce cirque que fut la commission Bastarache que je ne peux dissocier de leur poursuite réciproque.  Je comprends que notre premier ministre utilise l'expression «on est ailleurs». Lorsqu'on fait une bévue, on n'aime pas entendre quoi que ce soit qui nous la rappelle, surtout pour un gouvernement. Mais on reste amer de tout l'argent gaspillé, dont nous avons tant besoin ailleurs et d'avoir constaté que notre premier ministre peut tomber facilement dans la petite politique partisane et revancharde avec tous les moyens qu'il a à sa disposition pour régler ce genre de problèmes. Je ne crois pas qu'il y aura assez de temps d'ici aux prochaines élections pour que mon vote puisse tomber dans la case PLQ, le pardon ne sera tout simplement pas arrivé.

Pierre Mercier

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Retour à la normale

Deux choses:  M. Bellemare a compris qu'il s'était mis les pieds dans les plats en portant des accusations non fondées et M. Charest a compris qu'il n'y avait plus de place pour la vengeance et la rancoeur. Ce qui est arrivé n'aurait pas dû arriver. Les choses reviennent à leur juste place.

Jacques Fréchette

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La Boîte à surprise

Je me souviens de Fanfreluche, du Pirate Maboule, de Sol et Gobelet, etc.  Par contre, je ne me souviens pas que les téléspectateurs aient déboursé six millions de dollars pour regarder cette émission.

David Harrisson

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Match nul prévisible

Pour ceux qui suivent la politique, il était clair, depuis le début, que l'issue de cette vendetta allait être un match nul.   L'un avait de bonnes preuves et l'opinion publique avec lui, alors que l'autre avait la besace pour continuer à faire tourner la machine à imprimer de l'argent.

Réjean Lehoux