Les Montréalais devront assumer une hausse de 5% de leur fardeau fiscal. L'impôt foncier augmente pour les propriétaires, une nouvelle taxe d'immatriculation sera imposée aux automobilistes. Le maire Gérald Tremblay aurait-il pu s'y prendre autrement pour boucler son budget? Si oui, comment?

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VOS COMMENTAIRES

Un contribuable découragé

Faisant suite aux informations sur ce cher budget de nos chers élus de la ville de Montréal que vous avez bien étalé dans l'édition d'aujourd'hui, j'aimerais vous transmettre mes réflexions sur ce sujet. En aucun temps, nos élus et nos gestionnaires ne gèrent nos contributions financières dans un esprit d'entrepreneur, mais plutôt comme des dépensiers sans remords. Au lieu de penser en tout premier lieu à réduire les dépenses, améliorer l'efficacité et la rentabilité des opérations, ils appliquent la plus facile: soit augmenter les revenus, ce qui est un manque effarant de respect envers les résidents de Montréal. Cela fait quatre années qu'ils nous disent qu'ils travaillent à améliorer leurs façons de faire pour que la gestion soit plus efficace et à moindres coûts. Est-ce qu'ils peuvent déposer un rapport sur leurs réalisations? Tous les articles que vos journalistes ont écrits au cours des dernières années sur les erreurs de gestion et de contrôle administratif (attributions du contrat des compteurs d'eau, contrat de système téléphonique, contrat de système informatique, surplus budgétaires changés par des déficits budgétaires en quelques mois, etc.) ont démontré qu'ils sont de piètres gestionnaires. Il serait bien que ces erreurs accumulées soient chiffrées pour démontrer contribuables de Montréal la qualité de nos chers élus et gestionnaires qui gèrent nos contributions. Quant à la taxe de 45$, qui apporterait un petit 18 millions dans les coffres de la ville, elle démontre encore une autre fois la piètre qualité de nos gestionnaires. Ils savent très bien que les résidents des deux couronnes utilisent le moyen de transport en commun, mais ils n'ont pas réussi à obtenir l'accord des maires de ces banlieues. Il serait bien qu'ils puissent réfléchir à obtenir de l'aide de la part d'entrepreneurs chevronnés au sein de la communauté d'affaires de Montréal pour acquérir de meilleures qualités de gestion.

Marc Trudeau



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Augmentations des taxes à Montréal

Voici une situation ridicule démontrant l'incompétence des élus en place. Comment expliquer une augmentation des employés, des augmentations de salaire de plus de 5%? En plus, pourquoi nous avons autant de conseillers comparativement aux autres grandes villes. Lorsque des gestionnaires n'ont pas de vision et aucune planification sur la gestion de la ville et son avenir, la meilleure façon pour boucher les trous et d'augmenter les taxes.

Gilles Hamel

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L'impuissance des contribuables

Donc, à Montréal, encore des taxes pour nourrir la machine, comme l'explique votre journaliste (conventions collectives, fonds de pension, dettes). Mais restons calmes. Au moins, aucun lien avec la corruption ici. Simplement les conséquences de l'exercice légitiment du rapport de force. Mais encore une fois, rien à voir avec la corruption, même si, par effet collatéral, tout le monde en profite: maires, conseillers, syndiqués, contractuels, tous à se nourrir à la même auge. Pourquoi se gêner? Les contribuables montréalais sont inoffensifs et dociles. Il y a bien la montée de la droite et ses appels aux contrôles des dépenses publiques, mais rien à craindre de ce côté: ceux qui ont le gros bout du bâton ne sont pas près de le lâcher. Aux autres, ne resteront que la colère et un funeste sentiment d'impuissance.

Raymond Provost

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Budget d'incompétence

On pourrait en parler longtemps, mais pourquoi s'acharner sur les automobilistes? Nous sommes déjà attaqués de toutes parts, nous payons une taxe sur l'essence, les coûts des stationnements augmentent et je ne parle pas des parcomètres, des contraventions, et là on nous demande 45 $ de plus sur l'immatriculation. Pourquoi ne pas faire payer les automobilistes qui viennent de l'extérieur de l'Île pour y travailler? M. Tremblay, vous ne ciblez pas les bonnes cibles, budget d'incompétence, facilité, taxes, surtaxes et n'importe où. C'est trop facile.

David Harrisson

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Vivons selon nos moyens

Le budget 2010 est définitivement hors de contrôle et déconnecté de la réalité. La direction de la ville est trop lourde : trop d'élus, trop de maires, trop d'hôtels de ville à entretenir, avec tout le personnel qui y gravite. Notre évaluation foncière a été augmentée sans comparaison : 55 % dans mon cas, pour une maison unifamiliale bien ordinaire. Nous payons déjà un bon montant sur l'immatriculation de nos véhicules et pour le transport en commun, depuis plusieurs années. La première chose à faire serait de démontrer que la direction de la ville essaie de réduire ses dépenses; les fonctionnaires les mieux payés de toute la fonction publique et qui sont les plus choyés avec leur système de retraite dorée, sans aucune comparaison avec les contribuables contribuables. Quand nous serons convaincus que les efforts sont faits pour réduire les dépenses, alors ce sera plus acceptable de voir notre compte de taxes augmenter. Quand pourrons-nous vivre selon nos moyens?

Roger Trudel

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Des solutions simples, mais courageuses

La première solution sera de revoir les systèmes des pensions des employés de la Ville, car il me semble beaucoup trop généreux; il devrait obliger les gens à travailler jusqu'à 55 ans et, pour retirer le maximum, de travailler durant 35 ans. Une autre solution serait de mettre des péages aux entrées de l'Ile de Montréal , à partir de 5 h jusqu'à 10 h, pour un montant de 1,00 $ par véhicule. Il y aurait 1,5 million de revenus par jour. La moitié pour les villes de l'Ile et l'autre moitié pour le transport en commun. Des solutions qui me semblent assez simples à appliquer, il faut juste un peu de courage politique.

Carol Vermette

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Une ville ingouvernable

Parmi toutes les solutions farfelues proposées par Michel Brûlé en guise de programme électoral, je retiens celle qui prône le dégraissage de l'appareil municipal, en réduisant le nombre de conseillers à une cinquantaine, comme à Toronto. La solution est péremptoire : qu'on abolisse au plus vite les mairies d'arrondissement avec leurs magistrats, leurs conseillers et leurs fonctionnaires locaux. C'est une ville ingouvernable, que même Harel, Bergeron et encore moins un Labeaume ne parviendraient à gérer. Un conseiller par quartier suffira. Qu'on améliore plutôt les services de proximité comme l'ouverture de bureaux d'Accès Montréal. En plus de ses coûts faramineux, j'estime que le régime actuel perpétue les inégalités entre quartiers au lieu de les faire disparaître. Qu'on procède graduellement, mais qu'on y aille, bon Dieu!

Mireille Barrière, historienne