Depuis quelques années déjà, seul le secteur privé avait bonne presse. En construction, on vantait les futurs accords de PPP, on confiait la conception, la réalisation et la surveillance des travaux d'infrastructures au privé. La fonction publique était souvent décrite comme inefficace, lente, dépourvue de gens compétents ou en nombre insuffisant. Ça se comprend, le politique a sapé dans les effectifs année après année et, faute de défis, il est presque normal que les meilleurs éléments aient été intéressés par les emplois du privé. Il est intéressant de voir le retour du balancier. À Laval, le nouveau maire veut embaucher des ingénieurs pour se réapproprier certains travaux. Au Québec, après l'affaire des paralumes, on a dit qu'il fallait se doter à nouveau de l'expertise au ministère pour surveiller les travaux. La fonction publique peut être un lieu d'excellence à la condition de recruter d'excellentes personnes, de les encadrer de façon professionnelle, d'éliminer les contraintes syndicales abusives. Une fonction publique compétente, intègre et efficace, c'est moins cher que le privé, car on élimine une tranche importante de coûts: le profit.

Retour du balancier

Depuis quelques années déjà, seul le secteur privé avait bonne presse. En construction, on vantait les futurs accords de PPP, on confiait la conception, la réalisation et la surveillance des travaux d'infrastructures au privé. La fonction publique était souvent décrite comme inefficace, lente, dépourvue de gens compétents ou en nombre insuffisant. Ça se comprend, le politique a sapé dans les effectifs année après année et, faute de défis, il est presque normal que les meilleurs éléments aient été intéressés par les emplois du privé. Il est intéressant de voir le retour du balancier. À Laval, le nouveau maire veut embaucher des ingénieurs pour se réapproprier certains travaux. Au Québec, après l'affaire des paralumes, on a dit qu'il fallait se doter à nouveau de l'expertise au ministère pour surveiller les travaux. La fonction publique peut être un lieu d'excellence à la condition de recruter d'excellentes personnes, de les encadrer de façon professionnelle, d'éliminer les contraintes syndicales abusives. Une fonction publique compétente, intègre et efficace, c'est moins cher que le privé, car on élimine une tranche importante de coûts: le profit.

Guy Gauthier, Laval

Voyages douteux

Depuis cinq ans, les membres de la Chambre des communes, tous partis confondus, ont effectué 520 voyages «aux frais de gouvernements étrangers et d'organisations privées», au coût de 3 millions de dollars. Les personnes consultées expliquent que ces voyages subventionnés ont pour but «d'influencer les décisions politiques». Le Canada utilise-t-il ce type d'approche avec les parlementaires étrangers pour, par exemple, conditionner leurs perceptions sur l'exploitation des sables bitumineux? Le cas échéant, le peuple canadien peut-il savoir qui a visité le Canada à ses frais, à quels endroits, et combien ces voyages ont coûté? Comment peut-on être sûr que les élus voyageurs peuvent agir en toute indépendance intellectuelle vis-à-vis des questions épineuses se rapportant aux pays hôtes, par exemple en ce qui concerne le conflit entre Israël et la Palestine?

Gilles Dussault, Québec

Infirmières violentées

Au sujet du vol de médicaments par les infirmières, je n'excuse pas leurs actes, car ils ont de graves répercussions sur la clientèle. Cependant, la cause de ce problème grandissant, c'est qu'on ne reconnaît pas l'ampleur de la violence faite aux infirmières. Une infirmière sur trois est victime de violence. Face à cette violence, comment ces femmes et ces hommes devraient réagir si ce n'est que de s'engourdir? Ces infirmières sont en souffrance et au lieu de les aider, on leur tape dessus. Elles ont parfois développé un problème de consommation à cause de la violence qu'elles ont subie au travail. On devrait analyser ce dossier d'infirmières qui sont en stress post-traumatique. Leur syndicat ne fait rien et se concentre plutôt sur les agences privées. On refuse de reconnaître la souffrance psychologique de nos infirmières.

France Cloutier, ex-infirmière