Le gros ego de M. Rebello

François Rebello a été élu sous la bannière du PQ. Comment se fait-il qu'il lui soit permis de changer de parti en se fichant ainsi des électeurs? Pense-t-il que les gens ont voté pour sa personne plutôt que pour le parti? Cela nécessite un gros égo pour le présumer! Il est, bien entendu, permis de changer d'idée et d'appartenance politique. Toutefois, le devoir envers les électeurs exige que le député converti démissionne et se représente sous la bannière nouvellement épousée. Le geste de François Rebello sent l'opportunisme à plein nez. Il voit que le bateau péquiste prend de l'eau, alors lui, il l'abandonne. Il n'est pas étonnant que les citoyens soient désenchantés de cette politique vire-capot et arriviste. J'espère que les électeurs de Laprairie feront savoir à leur nouveau député caquiste ce qu'ils pensent de sa subite métamorphose.

- Jana Havrankova, Saint-Lambert

Les sans-abri de la politique

Il y a quelques mois, François Legault, péquiste pressé toujours dans l'ombre de Pauline Marois, se couche penaud. Au milieu de la nuit, un cauchemar le réveille: il était devenu libéral. Secoué, mais toujours lucide il se recouche, car il n'était rien de cela: ni libéral, et comme par un miracle encore non résolu, il n'était plus péquiste. Non, rien de ces deux «vieux» partis ne semblait lui coller à la peau. Au petit matin, au déjeuner, il n'était définitivement plus rien: ni souverainiste, ni fédéraliste. Rien non plus en ce qui concerne une gauche ou une droite politiquement parlant. Le «caquiste» en lui était né. Il recrutera les sans-abri de la politique, les naufragés de l'ADQ, quelques traîtres du PQ, mais nul libéral notoire à l'horizon. Peu importe, M. Legault fera de la CAQ le plus gros bac à recyclage du Québec. M. Rebello, le dernier converti, en sera un gardien «en vert» et contre tous.

- Robert Giroux, Lachenaie

Opportuniste, Mme Marois

Il est intéressant d'entendre Pauline Marois taxer les uns après les autres d'opportunisme les députés qui, dans la tourmente, décident de quitter le Parti québécois. On se souviendra de ce controversé projet de loi 204 que Mme Marois nous a enfoncé dans la gorge à l'automne 2011 dans le seul but évident de capitaliser sur les intentions de vote des citoyens de la région de Québec. Opportunisme, dites-vous? Triste décision d'ailleurs qui n'a fait que précipiter sa chute dans l'opinion publique, les Québécois ne lui ayant pas pardonné de les prendre pour des valises. Avant, elle ne «passait» pas mais cette fois-là, quelque chose s'est carrément brisé. Il serait plus que temps pour la chef de l'opposition d'en prendre acte et de se demander ce qui est le plus important: l'avenir de son parti ou son ambition politique personnelle.

- Rodolphe Thuaud, Montréal

Qu'il démissionne et se représente

Si la pensée politique de François Rebello a tant évolué, je suis d'avis qu'en toute honnêteté envers lui-même et ses électeurs, de qui il est redevable de sa fonction de député, il aurait dû d'abord démissionner et se représenter ensuite sous la bannière d'un nouveau parti plus fidèle à sa nouvelle vision.

- Pierre Deschênes, Montréal

Une trahison

Une députée qui quitte son parti pour se joindre huit mois après avoir été élue trahit ses électeurs. On ne peut qualifier autrement un tel geste. Les électeurs de St-Maurice-Champlain n'ont pas voté pour le PLC, ni même pour Lise St-Denis, ils ont voté pour Jack Layton et le NPD. Lise St-Denis déclare qu'elle travaillait pour le NPD depuis 10 ans et qu'elle a même déclaré le soir de son élection que ses électeurs ne regretteraient pas d'avoir voté pour elle et le NPD. Elle dit avoir évolué depuis son élection. S'est-elle informée auprès de ses électeurs si eux ont suivi la même évolution? Comment quelqu'un qui a de profondes convictions peut en si peu de temps joindre les rangs ennemis, au mépris de ses troupes? 

- Pietro Di Paolo, Montréal