La mort à deux vitesses?

La mort à deux vitesses?

Il est pour le moins étonnant d'entendre Paul Brunet, président du conseil pour la protection des malades, dire que l'euthanasie serait une solution humaine pour soustraire les personnes en institution à l'indignité des mauvais soins qu'il observe dans beaucoup d'établissements. Heureusement, la mort provoquée que propose M. Brunet ne serait pas pour tout le monde, car ils sont encore nombreux ceux qui bénéficient de bons soins et d'un entourage familial qui les supporte. Ceux qui ont ce «privilège» pourront continuer de donner un sens à ce qui leur reste à vivre, les autres plus difficilement. Cela revient à proposer le remède de la mort en accéléré comme solution de rechange aux déficiences du système de santé. Après la médecine à deux vitesses, nous retrouverons-nous à l'ère de «la mort à deux vitesses»? J'ose croire que le protecteur des aînés se fait provocateur et qu'il veut plutôt nous faire réagir à l'insuffisance des soins que nous offrons aux personnes en fin de vie.

André Bourque, chef du département de médecine générale du CHUM

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Exclus quand même

Moi-même enseignante au secondaire, je vis l'intégration des élèves en difficultés depuis plusieurs années. J'ai l'impression que même lorsqu'on les intègre, ils se sentent exclus. Ces élèves savent qu'ils sont moins bons, et comme leur estime de soi est entachée depuis longtemps, ils ne veulent surtout pas être aidés devant les autres. Alors, ils deviennent turbulents et je n'ai plus le temps pour l'enseignement. Et moi qui ne suis pas une enseignante d'adaptation scolaire, je ne sais pas toujours comment faire, et surtout, je ne veux pas trop pénaliser les autres élèves. Nous ne détenons pas la solution pour ces élèves turbulents. Dans de petits groupes «spéciaux» ou perdus dans de grandes classes, ils finissent souvent de la même manière, avec une faible estime d'eux-mêmes et un retard incroyable. Avec tout le temps que je leur donne (trop superficiel pour leurs besoins), je coupe dans la matière et je nivelle maintenant par le bas.

Patricia Côté, Laval



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Parler français, plus important

Je voudrais informer la ministre Yolande James que si «après 33 semaines de cours à temps complet, les étudiants sont capables d'accorder le participe passé», ils sont incapables de parler français. Oui, ils apprennent la grammaire, mais ils n'ont pas l'occasion de parler, l'oral étant à peu près inexistant dans ces cours. Or, pour comprendre, s'exprimer, demander un simple renseignement, il faut pouvoir le dire et non pas l'écrire. Je suis les immigrants chinois qui arrivent au Québec. Pour la majorité, même après 33 semaines, ils n'arrivent pas à parler suffisamment, ne serait-ce que pour se trouver un emploi à temps partiel. La pratique de l'oral est beaucoup plus importante que l'accord des participes passés si l'on veut que le français soit la langue prédominante au Québec.

Huguette Proulx, Verdun

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Fini l'exploration pétrolière

Hydro-Québec n'a pas d'activités d'exploration pétrolière et gazière. Hydro-Québec aimerait apporter certaines précisions à la suite de la publication d'une lettre le 4 mai laissant entendre que l'entreprise jouait un rôle dans l'exploration pétrolière du golfe du Saint-Laurent. Hydro-Québec n'a plus d'activités en lien avec la prospection pétrolière et gazière depuis 2006. De plus, Hydro-Québec a vendu en janvier 2008 les permis d'exploration qu'elle détenait.

Marc-Brian Chamberland, chef, affaires publiques et médias, Hydro-Québec