C'est dans la plus complète indifférence des automobilistes que les pétrolières ont décidé, comme par hasard dans le temps des Fêtes, de hausser le prix du litre d'essence à la pompe. Tiens donc. Pendant ce temps, la non moins célèbre Régie de l'énergie, notre valeureux chien de garde incapable d'aboyer, dort au gaz comme si elle était anesthésiée profondément. Ce n'est pas tout : le vice-président de l'Institut canadien des produits pétroliers, Carol Montreuil, est assis sur une pile d'encyclopédies contenant des raisons politiquement correctes, écrites d'avance et prêtes à être divulguées au bon peuple payeur.

Mais entre vous et moi, la véritable raison de la récente hausse de prix du litre à la pompe, le prix du Brent - le type de pétrole vendu ici venant de la mer du Nord - ne résulte-t-elle pas des nombreux déplacements des gens dans le temps des Fêtes? Le hasard était trop beau. On repassera pour les théories inutilement savantes, souvent gonflées par un désir insatiable de profits, sur le détroit d'Ormuz et la mer d'Oman. Après tout, le client ne dit mot, pourquoi les pétrolières n'en profiteraient pas?