Je trouve un peu hallucinant, ou désolant, de voir la vague contestatrice qui frappe présentement les universités et cégeps du Québec.

Je trouve un peu hallucinant, ou désolant, de voir la vague contestatrice qui frappe présentement les universités et cégeps du Québec.

J'ai fréquenté le cégep et à l'université. Mes parents n'avaient pas les moyens de m'aider, au contraire. J'ai fait mon université au complet en travaillant 25 à 30 par semaine et avec les prêts et bourses. J'ai survécu, j'ai réussi à traverser mes études sans me ruiner. Maintenant j'ai un emploi qui me permet de rembourser mes prêts étudiants.

Il faut arrêter de déchirer sa chemise pour le dégel des droits de scolarité. Comment peut-on demander de conserver les droits de scolarité à un niveau si bas, lorsqu'on se compare aux autres provinces canadiennes? L'inflation touche tout et partout, même les écoles. Les salaires des enseignants augmentent, l'électricité, les matériaux, etc. C'est donc normal que les droits de scolarité suivent. 

Allez vous promener sur un campus universitaire. Juste à l'UQTR où je suis allé récemment, il y a d'immenses stationnements remplis de voitures récentes. Le campus est parcouru par des centaines, des milliers d'étudiants bien habillés, iPhone à la main, lorsque ce n'est pas un iPad.

Ces mêmes étudiants manifestent parce que le gouvernement actuel veut simplement faire ce qui aurait du être fait depuis très longtemps. Ils disent qu'ils n'auront plus d'argent, que la fréquentation des cégeps et des universités va diminuer. Pourtant, ce sont ces mêmes étudiants qui se paient des cellulaires avec des forfaits à 80$ par mois, qui se paient des voitures récentes plutôt que d'utiliser les transports en commun, qui s'habillent avec du linge de marque.

Un peu de cohérence s'il vous plait. Je suis rarement d'accord avec les décisions du gouvernement Charest. Mais dans ce cas-ci, je suis d'accord. Il faut augmenter les droits de scolarité. On pourrait les augmenter sensiblement, et on serait encore moins cher qu'ailleurs au Canada... sans parler des États-Unis.

Pourtant, y a-t-il moins de diplômés formés dans le reste du Canada, là où l'éducation universitaire coûte plus cher? Poser la question c'est y répondre.