Le débat entourant le Plan d'aménagement de la grande region de Montréal est sur une bien mauvaise voie, démontrant une naïveté sans borne et faisant totale abstraction des préférences des consommateurs.

Le débat entourant le Plan d'aménagement de la grande region de Montréal est sur une bien mauvaise voie, démontrant une naïveté sans borne et faisant totale abstraction des préférences des consommateurs.

Quoique certains objectifs, dont la densification via les TOD ( Transit Oriented Development ) soient louables, cette démarche ignore des étapes vitales et ne saurait que s'avérer un frein pour le développement harmonieux du Grand Montréal, et la Communauté métropolitaine de Montréal elle-même.

Le maire de Mirabel, M. Hubert Meilleur, affirme que ces contraintes ne feront que repousser le développement encore plus loin, hors des limites de la CMM. Il a absolument raison. Pire encore, beaucoup de gens refusant de se voir imposer un mode de vie contraire à leurs aspirations, songeront à simplement quitter ou ne viendront plus. On veut forcer le tofu dans la gorge des consommateurs. La vaste majorité des consommateurs n'aiment pas le tofu, ils préfèrent le steak. Ils iront là où on offre le steak.

On sent dans l'approche et le discours de la CMM un copier/coller du discours des pontifes du territoire agricole. Hors, avant toute démarche d'aménagement ayant de telles tentacules et de toute évidence centrée sur les contraintes de cette loi sur la protection du territoire agricole, il faut revoir cette loi qui a été mal cousue dès le premier jour, est archaïque et dépassée. Les cas d'illogisme et de non-sens autant pratiques qu'économiques sont légion. Donnons-nous donc d'abord une loi adaptée un XXIe siècle.

Puis il faudra mettre de l'ordre dans l'épineux dossier du transport en commun. Nul besoin d'élaborer ici sur les nombreux problèmes du système actuel.

Alors, et seulement alors, on pourra envisager un plan qui tient compte de la réalité économique de la périphérie, de la capacité des centres ( central ou périphériques ) à accommoder une plus grande densité, mais aussi et surtout, qui tiendra compte des choix que les consommateurs feront quoiqu'on tente de leur imposer.