J'étais avec ma conjointe parmi les quelque 2000 citoyens indignés samedi devant les bureaux montréalais du premier ministre Jean Charest, répondant ainsi à l'appel de deux citoyens qui ont pris l'initiative de mobiliser les gens. Hommes et femmes, jeunes et vieux, travailleurs, étudiants, retraités, nous étions rassemblés pour exprimer notre colère et notre dégoût à l'égard d'un gouvernement corrompu et pour réclamer une enquête publique sur l'industrie de la construction.

Nous étions aussi là pour dire que sommes indignés de l'enrichissement des plus riches et des grandes corporations, et de l'appauvrissement de la majorité de la population. Nous sommes indignés de l'augmentation du coût de la vie, des taxes et tarifs de toutes sortes. Nous sommes indignés de la détérioration des services publics et de nos infrastructures, et du vent de privatisation qui souffle sur le Québec.

Nous sommes également indignés de la trop grande place prise par les intérêts privés au détriment du bien commun, de la spéculation et de la corruption. Nous sommes profondément indignés de la perte du sens des responsabilités de la part des gens occupant des postes de pouvoir, du manque de vision de nos politiciens et de leur approche trop partisane.

Nous sommes profondément inquiets de la nouvelle crise économique qui nous pend au bout du nez et dont nous refusons de faire les frais. Nous sommes indignés de la dégradation de notre qualité de vie, de notre environnement et de notre santé.

Nous exigeons une enquête publique sur l'industrie de la construction, la démission immédiate du gouvernement Charest et le déclenchement d'élections générales.

J'espère que nous assistons à la naissance d'un grand mouvement citoyen au Québec pour reprendre nos affaires en main, comme le font d'autres peuples dans le monde.

J'invite mes concitoyens à se joindre à notre mouvement pour que nous soyons encore plus nombreux la prochaine fois. Plus nous serons nombreux et plus nous serons en mesure de changer le cours des choses.