Gilles Vigneault a déjà affirmé que la violence, c'est souvent un manque de vocabulaire. Et je serais porté à lui donner raison.

Le hockey, comme tous les sports, a son vocabulaire, son alphabet, sa manière, sa marque et ses rites.  Le vocabulaire du hockey, c'est la vitesse, la ruse, la subtilité, la capacité de se faufiler malgré les adversaires qui aimeraient bien vous reprendre la rondelle.  C'est aussi la capacité de faire une passe astucieuse au bon moment.  C'est aussi une certaine rudesse, ce qui ne signifie pas une rudesse certaine, obligatoire et de toutes les minutes.

Le vocabulaire du hockey a de plus en plus changé, ce qui m'a éloigné de ce sport que j'ai longtemps «vénéré», moi qui viens d'avoir 68 ans. La rudesse prend trop d'importance et la présence forcée de matamores et de fiers-à-bras diminue la subtilité de ce sport basé sur la capacité de déjouer brillamment les adversaires.

Certains joueurs paient de leur vie, semble-t-il, le fait qu'ils aient été amenés à jouer le rôle de brutales, costaudes et violentes «majuscules» dans le «nouvel» alphabet du hockey, dans le nouveau vocabulaire de ce sport qui peut être source de plaisir et de réjouissance.

Une sérieuse réflexion s'impose. Si je veux de la boxe, je vais à un match de boxe. C'est clair!