Si la justice utilise un juge et 12 jurés pour entendre une cause criminelle, pourquoi ne pas s'ouvrir au même principe en ce qui concerne la possibilité de consentir ou non aux entreprises gazières le droit d'explorer et d'exploiter un puits de gaz de schiste, par la technique de la fragmentation?

Si la justice utilise un juge et 12 jurés pour entendre une cause criminelle, pourquoi ne pas s'ouvrir au même principe en ce qui concerne la possibilité de consentir ou non aux entreprises gazières le droit d'explorer et d'exploiter un puits de gaz de schiste, par la technique de la fragmentation?

Il suffirait de suivre la même procédure qui a fait ses preuves en matière de justice criminelle, et le Québec ouvrirait une page nouvelle en matière de permis d'explorer et d'exploiter une ressource.

La résistance des gazières à une approche citoyenne,ne peut que les retarder dans ce qu'elles considèrent urgent, l'exploitation dite sécuritaire des gaz de schiste. De plus, ce ne sont pas les menaces de poursuites de la part du président des gazières, un éminent juriste, qui va faire la différence, si cet homme possède la lucidité qu'on lui reconnaît dans certains milieux.

Et si les permis concédés par le gouvernement du premier ministre Charest ne valaient pas plus de 10 cents l'hectare, pourquoi crier à l'injustice, et aux pertes qu'elles subissent? Ou bien ces permis valent une fortune, parce que la présence de gaz de schiste est importante, ou bien les Québécois subiront les pertes de n'avoir pas un gouvernement qui défend adéquatement ses intérêts.

Dans un processus comme celui de la justice criminelle, un juge et 12 jurés, les parties ont la possibilité de se faire entendre, elles peuvent faire témoigner les grands experts, et toutes les questions importantes apparaîtront au grand jour. À partir de ce moment, il pourrait y avoir acceptabilité ou non d'un projet d'exploration et d'exploitation de gaz de schiste, si le tout respecte les intérêts de chacune des parties. Les citoyens désirent être entendus et écoutés. N'oubliez pas les promesses de janvier 2000: nous entrons dans la société de l'intelligence, et ça commence à paraître drôlement.

Dans les pays arabes, la population se soulève afin d'obtenir des changements à la vie politique, plus de démocratie. Il ne faut pas croire que le Québec fera le chemin inverse, ça n'a pas de sens! Comme petit actionnaire de juniors québécoises qui sont présentes sur le terrain, je souhaite des changements et une approche globale qui tienne compte du vivable pour tous et toutes. Pourquoi les grands actionnaires ne seraient-ils pas capables d'accepter les mêmes risques que les petits, si la technologie est ce qu'ils nous disent, fiable et sécuritaire?