Des gouvernements occidentaux se posent ces temps-ci en défenseurs vertueux de la liberté et de la sécurité des populations arabes, en soutenant verbalement les mouvements de contestation de certaines d'entre elles contre le pouvoir en place, et se fendent même d'une intervention militaire «humanitaire» (voyez-vous ça!) en Libye contre le régime du colonel Kadhafi, ce mal-aimé des classes politiques occidentales.  

Des gouvernements occidentaux se posent ces temps-ci en défenseurs vertueux de la liberté et de la sécurité des populations arabes, en soutenant verbalement les mouvements de contestation de certaines d'entre elles contre le pouvoir en place, et se fendent même d'une intervention militaire «humanitaire» (voyez-vous ça!) en Libye contre le régime du colonel Kadhafi, ce mal-aimé des classes politiques occidentales.  

En particulier, il est ironique de voir le gouvernement américain suivre cette voie (à son corps défendant, il est vrai), quand on pense à la longue tradition d'antagonisme entre les États-Unis et les opinions publiques arabes.  Une odeur de manipulation flotte dans l'air (c'est le cas de le dire)...

Il est évident qu'entrent dans cette politique d'intervention bien des motifs intéressés, au premier chef celui de redorer le blason des pays occidentaux auprès du monde arabe. Elle permet aussi de rejeter (pour l'instant du moins) à l'arrière-plan leur soutien inébranlable à l'État hébreu au détriment des aspirations palestiniennes, le vrai scandale dans cette région.

Mais il paraît illusoire de croire que les classes politiques occidentales aillent se bâtir une réelle crédibilité auprès de la majorité des Arabes sans que, par ailleurs, elles ne se décident enfin à respecter concrètement (au-delà des belles paroles) le droit à l'autodétermination du peuple palestinien.

Par exemple, peut-on imaginer une intervention américaine efficace contre la colonisation israélienne forcée en Cisjordanie et à Jérusalem-Est? Poser la question, c'est y répondre...