Je m'indigne du peu de place que les sexologues occupent dans l'éducation à la sexualité des jeunes dans nos écoles au Québec. Avec la recrudescence des infections transmises sexuellement, de l'hypersexualisation, des grossesses non désirées chez les adolescentes et l'accès trop facile à la pornographie sur le net, il est évident qu'il est primordial d'accorder une éducation sexuelle de qualité à nos jeunes en milieu scolaire.

Je m'indigne du peu de place que les sexologues occupent dans l'éducation à la sexualité des jeunes dans nos écoles au Québec. Avec la recrudescence des infections transmises sexuellement, de l'hypersexualisation, des grossesses non désirées chez les adolescentes et l'accès trop facile à la pornographie sur le net, il est évident qu'il est primordial d'accorder une éducation sexuelle de qualité à nos jeunes en milieu scolaire.

Depuis que la ministre Line Beauchamp s'est (enfin!) décidée à donner une place formelle à l'éducation de la sexualité à l'école, les enseignants doivent se lancer la patate chaude parce que certains n'ont pas les compétences requises et d'autres ne se sentent pas nécessairement à l'aise de parler de sexualité avec leurs élèves. Le Ministère n'a pas l'intention de créer un tout nouveau cours d'éducation sexuelle, mais des blocs de formation obligatoires dans les cours existants au primaire et au secondaire. Pour ce faire, il souhaite donner une formation en éducation à la sexualité de quelques heures à leurs enseignants qui en ont déjà plein les bras!

Mme Beauchamp demande aux enseignants de faire en quelques heures ce que mes collègues et moi avons mis trois ans à acquérir lors de notre formation au baccalauréat en sexologie: des connaissances générales et spécifiques sur la sexualité humaine et une capacité d'évaluer des besoins d'un groupe donné pour construire des programmes et des activités d'éducation sexuelle adaptés. Nous apprenons également à parler de sexualité avec aisance et naturel, à mettre en confiance les gens en plus de faire preuve d'empathie, de respect et de franchise lors de nos interventions. Je crois que les sexologues ont un grand rôle à jouer dans l'éducation sexuelle des jeunes dans les écoles primaires et secondaires au Québec. Rendons-nous la place qui nous appartient!