Comme la majorité de mes concitoyens de Saint-Valentin, hostiles au projet de l'albertaine TransAlta de construire chez nous 25 éoliennes, je n'ai rien contre la filière éolienne, mais je m'interroge.  

Comme la majorité de mes concitoyens de Saint-Valentin, hostiles au projet de l'albertaine TransAlta de construire chez nous 25 éoliennes, je n'ai rien contre la filière éolienne, mais je m'interroge.  

Pourquoi vouloir implanter ces immenses moulins (on parle de structures hautes comme les deux tiers de la place Ville-Marie) dans une campagne comme la nôtre, plate comme une galette, accueillant près de 40 habitants au km2 et consacrée «jardin du Québec»?

Le gouvernement, le BAPE, Hydro-Québec ou l'industrie ne pourraient-ils considérer l'idée d'ériger de tels engins dans des zones inhabitées? Près de 97% de la population québécoise est concentrée sur 20% du territoire. Ne pourrait-on pas placer les éoliennes dans le 80% restant? Le vent souffle partout, non?

On sait tous que la rive sud du Saint-Laurent va devoir intégrer dans le futur, d'une façon ou d'une autre, l'industrie des gaz de schiste. Ces régions ne pourraient-elles, par principe, être préservées, pour l'heure, de toute autre agression à leur environnement?  

L'essentiel du réseau de transport d'Hydro-Québec est établi sur la rive nord du Saint-Laurent. Hydro est déjà propriétaire des droits dans les corridors de ligne. Pourquoi ne pas «corder» les éoliennes à proximité des lignes et des postes du réseau, évitant ainsi les déchirements sociaux, les nuisances aux résidents, l'empiètement sur les activités présentes dans les territoires déjà consacrés à d'autres activités (agricoles, résidentielles, récréatives, préservation de la nature, etc.)?