Plusieurs programmes d'économies budgétaires ont été annoncés par le gouvernement et voici que la ministre Michelle Courchesne se penche sur les dépenses informatiques. Il était temps!

Plusieurs programmes d'économies budgétaires ont été annoncés par le gouvernement et voici que la ministre Michelle Courchesne se penche sur les dépenses informatiques. Il était temps!

Combien de projets grandioses ont vu leurs coûts gonfler par rapport au budget initial ou ont été abandonnés en cours de route, car trop onéreux.

L'ère des applications «monstres» faisant tout et répondant à tous les besoins est tout à fait caduque. Les applications des années 70 sur ordinateurs centraux étaient monolithiques et plus on ajoutait des fonctions, plus l'amélioration et l'entretien devenaient complexes et incohérents. Il est à penser que certains dirigeants d'organismes gouvernementaux actuels y croient encore!

De plus, faute de ressources compétentes et performantes sur place, ils confient cet enchevêtrement à forfait à des entreprises de développement. On peut facilement imaginer les dialogues de malentendants (sans compter les malentendus!) entre un consultant qui vend ses services basés sur un échéancier et un demandeur qui n'ont pas une vue d'ensemble du projet et où chaque demande supplémentaire légitime lui vaut un prolongement de l'échéancier prévu.

Le problème réside surtout dans le manque de ressources expérimentées sur place. D'une part, lacune et souvent absence totale de«vrais» gestionnaires de projets. Les universités ont des programmes spécialisés dans cette matière, mais combien se retrouvent à ces postes importants de gestionnaires ? D'autre part, manque de personnel professionnel au sein des organismes qui pourraient développer une expertise interne valable pouvant servir d'intermédiaire efficace face à des firmes avec un appétit sans fond.

Le gouvernement est-il en train de réaliser que les contrats accordés à des consultants au détriment du personnel sur place n'étaient pas rentables?