Les récentes dérives de l'usage des médias sociaux par des jeunes nous amènent à nous poser de sérieuses questions. Notamment dans le cas de la violation de la vie privée de ce jeune du New Jersey dont des camarades ont filmé et diffusé à son insu ses ébats homosexuels et qui par la suite a sauté du pont George Washington. Et dans celui de la diffusion de photos du viol collectif de cette adolescente de 16 ans de Vancouver sur Facebook.

Les récentes dérives de l'usage des médias sociaux par des jeunes nous amènent à nous poser de sérieuses questions. Notamment dans le cas de la violation de la vie privée de ce jeune du New Jersey dont des camarades ont filmé et diffusé à son insu ses ébats homosexuels et qui par la suite a sauté du pont George Washington. Et dans celui de la diffusion de photos du viol collectif de cette adolescente de 16 ans de Vancouver sur Facebook.

Bien que des actions coercitives aient été enclenchées et des accusations criminelles déposées par les autorités dans les deux cas, il est temps d'élargir la réflexion et de cerner le problème afin d'en dégager des solutions durables pour prévenir d'autres suicides. Ces abus touchent particulièrement les jeunes - une récente étude américaine chiffre à 40% le taux d'adolescents se disant harcelés sur l'internet - de la cyber-intimidation entre camarades de classe aux de cas de menaces de mort sur Facebook ou autres déclarations intempestives via les médias sociaux. À la lumière de ces faits troublants, il apparaît clair que les balises doivent être clarifiées quant à l'utilisation et la responsabilisation face à ces médias qui restent, malgré ces dérives, de merveilleux outils de communication.

L'usage des médias sociaux requiert une éducation et un meilleur encadrement de ses jeunes utilisateurs. La coercition, bien qu'ayant un effet dissuasif, dénote du manque flagrant d'éducation chez les jeunes face aux lois, à leur responsabilité et à la portée de leurs actions. Étant impliquée dans la cause de la prévention du suicide, je ne peux rester de marbre face à ces dérives malheureuses et propose une réflexion collective afin que cet encadrement soit prodigué, par exemple, par l'entremise de cours d'éducation aux médias sociaux, et ce, dès l'école primaire.

Nous, parents, éducateurs, qui mettons entre les mains de nos enfants un puissant jouet avons la responsabilité d'éveiller leur conscience et de les éduquer. Sans en reporter l'entière responsabilité sur le système scolaire, une formation uniformisée et officielle me semble la voie de prédilection à ce moment-ci compte tenu de la gravité des répercussions et du nombre croissant d'incidents malheureux. La prévention n'a-t-elle pas infiniment meilleur goût?