Jack Layton se cache la tête dans le sable. Il refuse d'accepter la responsabilité pour lui-même et pour son parti néo-démocrate si le registre des armes à feu en arrive à être démantelé.
Je suis la mère d'Anne-Marie Edward, tuée à Polytechnique, et je m'investis dans le dossier des armes à feu depuis maintenant 20 ans.
En tant que chef d'un parti politique qui se veut, qui se dit socialiste, un parti qui défend le droit des femmes, Jack Layton se doit de se tenir debout et d'exiger un vote de son caucus au complet contre ce projet de loi dévastateur pour les femmes. Pour les enfants aussi...
S'il permet que le registre soit anéanti, les femmes du Canada se souviendront de lui non pas comme celui qui a institué la campagne du Ruban blanc après les tristes évènements de Poly, mais plutôt comme celui qui nous a laissé tomber au moment où nous avions le plus besoin de lui.
Bien sûr, ce projet de loi est une initiative des conservateurs. On n'est pas prêt de l'oublier. Mais Jack Layton détient la clé pour les stopper. Et il doit le faire. On ne peut pas prétendre être un ange, si on se range du côté du diable.