Ainsi donc, le cardinal Marc Ouellet serait bientôt assis à la droite du Saint-Père. J'avoue qu'en apprenant la nouvelle, un «bon débarras!» bien senti m'a traversé l'esprit. Mais comme je ne suis pas du genre «oeil pour oeil, dent pour dent» (et absolument pas religieux, du reste), je me contenterai de me désoler, comme bien des gens, de constater à quel point cette Église est déconnectée et enfermée dans ses dogmes.

Ainsi donc, le cardinal Marc Ouellet serait bientôt assis à la droite du Saint-Père. J'avoue qu'en apprenant la nouvelle, un «bon débarras!» bien senti m'a traversé l'esprit. Mais comme je ne suis pas du genre «oeil pour oeil, dent pour dent» (et absolument pas religieux, du reste), je me contenterai de me désoler, comme bien des gens, de constater à quel point cette Église est déconnectée et enfermée dans ses dogmes.

Car entre vous et moi, cette possible «promotion» n'a rien de très rassurant pour la suite des choses. Qu'un prélat aux déclarations aussi rétrogrades que controversées parvienne à se tracer une voie en or vers la papauté en dit long sur le penchant de cette Église qui, comme dirait l'autre, «flashe à gauche, mais tourne à droite».

Le jour où l'Église fera preuve de cohérence et sera véritablement en phase avec le monde dans lequel elle vit semble décidément bien improbable. Comme s'il était dans sa nature même d'être perpétuellement en retard sur son époque.

Pour ma part, je me console en pensant que les Mère Teresa de la vie moderne (tous ces gens dédiés à de grandes causes humanitaires) sont souvent de pures athées, ou à tout le moins, agnostiques.

Comme disait l'écrivain Christian Bobin: «J'ai trouvé Dieu dans les flaques d'eau, dans le parfum du chèvrefeuille, dans la pureté de certains livres et même chez des athées. Je ne l'ai presque jamais trouvé chez ceux dont le métier est d'en parler.»