Alors que le débat sur l'échangeur Turcot ne cesse de prendre de l'ampleur, je ne peux que faire un parallèle avec le CHUM dont la date de début de la construction est toujours inconnue et les coûts prévus initialement gonflent à vue d'oeil. Je suis un chaud partisan de la démocratie, mais à un moment donné, il faut décider et surtout commencer les travaux pour qu'on en finisse un jour!

Alors que le débat sur l'échangeur Turcot ne cesse de prendre de l'ampleur, je ne peux que faire un parallèle avec le CHUM dont la date de début de la construction est toujours inconnue et les coûts prévus initialement gonflent à vue d'oeil. Je suis un chaud partisan de la démocratie, mais à un moment donné, il faut décider et surtout commencer les travaux pour qu'on en finisse un jour!

Je vis à Montréal depuis 20 ans et je passe par l'échangeur Turcot tous les jours pour aller travailler. Ça fait 20 ans que je me dis que les architectes qui ont dessiné le Montréal du futur dans les années 50 et 60 en fumaient du bon. Des routes encavées (Décarie, autoroute 25), un tunnel (Ville-Marie), des structures surélevées (Métropolitaine, Turcot), tout ça forme un cadre rigide autour du centre-ville de Montréal qui n'a jamais tenu compte de la croissance de la ville et, surtout, du trafic automobile qu'on a connu depuis. Ce cadre coûte aussi une fortune colossale à entretenir.

Aujourd'hui, le renouvellement de Turcot divise les utilisateurs, les citoyens vivant à proximité et les contribuables de l'ensemble du Québec. Personnellement, le projet proposé par le MTQ me semble le meilleur que j'ai vu jusqu'à présent. Il abaisse au sol une grande partie de la structure aujourd'hui en décomposition avancée sur laquelle je me sens de moins en moins confortable d'y circuler. Bravo!

Il n'y manque que l'inclusion de quelques viaducs pour décloisonner le quartier environnant et le tour est joué. De plus, en ce qui concerne les coûts de construction et d'entretien, mais aussi de la durée du projet (ce qui aura un impact autant les résidents que les utilisateurs), il apparaît clairement être le meilleur choix. Je suis aussi pour un échangeur moderne qui inclut un plan de transport en commun, bien que pour moi la solution environnementale ne passe pas nécessairement pas l'entassement de la population dans des bus ou des trains, mais bien par des voitures écoénergétiques telles qu'il commence à s'en développer de nos jours. Il faut donc prévoir un volume de trafic qui continuera à augmenter et non le contraire.

Ne répétons pas les erreurs du passé et bâtissons un échangeur qui aura une durée de vie longue et moins coûteuse que l'échangeur actuel et surtout qui sera mis en service plus tôt que tard. Cessons ces débats stériles et allons de l'avant, pardi!