C'est une extravagance réservée à ceux qui n'ont pas peur d'essayer des produits hautement exotiques. Et qui veulent bien débourser une fortune pour une tasse de café. Le kopi luwak est un café très rare, mais de plus en plus populaire, qui se trouve en Indonésie, au Vietnam, aux Philippines et dans certaines régions d'Afrique.

Il est aussi au menu de quelques cafés du monde, dont le Peter Jones Espresso Bar de Londres, qui le propose à une centaine de dollars la tasse. Pourquoi tant d'émoi? Les grains de café utilisés ont été digérés par des civettes sauvages qui rôdent dans les plantations de café. L'animal a la réputation de choisir uniquement des fruits parfaits. Il mange la baie mais ne digère pas le grain, qui se retrouve intact, dans ses excréments. Les «cueilleurs» de kopi luwak ramassent les crottes de civette et lavent les grains. Ils sont ensuite torréfiés, comme n'importe quel café. Mais les amateurs estiment que ce voyage dans le système digestif de l'animal lui donne un goût unique. Question d'enzymes, apparemment. Il est devenu tellement prisé que les propriétaires de plantations essaient maintenant de domestiquer l'animal pour multiplier leurs revenus.

Au Café Civet de Yogyakarta, en plein coeur de l'île de Java, le kopi luwak coûte une douzaine de dollars la tasse, ce qui en fait un produit uniquement consommé par les touristes. Les grains, verts ou torréfiés sur place, sont offerts à plus de 100$ la livre. Afin d'assurer l'authenticité du produit, les proprios ont pris soin de mettre quelques crottes originales dans un pot de verre, sur le comptoir.

Et le goût? Finalement, le café est particulièrement amer, un goût qui n'est pas sans rappeler, après avoir creusé sa mémoire gustative, celui du café instantané!

Homard

La crise économique refroidit les consommateurs

Les Bourses dégringolent et les banques sont rescapées tout juste avant la faillite. C'est un bien mauvais moment pour les pêcheurs de homards. Car les consommateurs, frileux, changent de menu. Ils préfèrent soudainement la cuisse de poulet au luxueux crustacé. Les homards du Maine se vendent beaucoup moins cher, presque la moitié du prix comparé à l'année dernière, à la même période. Les pêcheurs de la Nouvelle-Écosse, qui retournent en mer dans trois semaines, craignent qu'il n'arrive la même chose à leurs homards, explique Jean-Paul Gagné, président de l'Association de l'industrie de la pêche du Québec. Habituellement, ils font de bonnes affaires en décembre parce qu'ils ont moins de concurrence de leurs collègues des autres provinces. Et en plus, c'est le temps des Fêtes et les gens sont normalement plus enclins à dépenser à l'épicerie. Au Québec, 2008 n'a pas été la meilleure année des pêcheurs de homards non plus. Le dollar canadien fort a nui aux exportations vers les États-Unis, ce qui a créé une surabondance de l'offre sur le marché local et, donc, une chute des prix. Mais les pêcheurs craignent déjà la prochaine saison. «La crise financière commence à faire du dégât ici aussi», a conclu M. Gagné.

Vitamines

Des suppléments pour des enfants plus intelligents

Les enfants du primaire qui prennent des suppléments de vitamines et de minéraux seraient plus concentrés à l'école. C'est du moins ce qu'on peut conclure d'une étude menée conjointement par des chercheurs britanniques et australiens. Leurs résultats viennent d'être publiés dans le British Journal of Nutrition. Leur plus surprenante trouvaille est que les effets de la vitamine se font sentir très rapidement et après une seule dose. Les 81 enfants qui ont participé à l'expérience avaient en moyenne 11 ans. Ils devaient tous passer des tests d'attention; mais seulement la moitié avaient reçu de réels suppléments, les autres ayant pris des placebos.

Vin

Ce sont les raisins qui sont bios!

Les bars les plus branchés indiquent maintenant les vins qui sont biologiques ou biodynamiques sur leur carte. En fait, l'appellation est un peu faussée. Car ce ne sont pas les vins qui sont bios, mais les raisins qui ont été cultivés selon les principes biologiques. Des groupes français veulent rectifier le tir et s'assurer que la transformation du produit soit aussi faite selon certaines règles. «Le règlement européen permet l'utilisation de 47 produits chimiques, des conservateurs qui rééquilibreront le vin, par exemple, durant la vinification», explique Alain Réaut, président de la Fédération nationale interprofessionnelle des vins bios, joint en France. En 2010, l'Europe devrait avoir de nouvelles règles qui assureraient que l'agriculteur et le vigneron travaillent dans le même esprit. En attendant, des groupes indépendants, comme la Fédération, ont créé leur propre logo, pour les consommateurs très informés et consciencieux.