Lorsqu'on demande aux consommateurs si les préoccupations environnementales influent sur leur liste d'épicerie, la grande majorité, jusqu'à 80%, affirme que c'est le cas. Or derrière leur chariot, les écolos n'ont pas tous la même teinte de vert. Dans une étude sur le comportement des consommateurs, la firme américaine de recherche IRI divise ses acheteurs déjà sensibles à l'avenir de la planète en deux groupes: les écochics et les écocentriques. Les premiers sont plus jeunes et plus influençables. Ils aiment bien mettre dans leur panier les derniers produits à la mode. Et par les temps qui courent, la mode est verte. Or, ils sont aussi les premiers à être infidèles à un produit écolo pour revenir à la marque habituelle ou simplement suivre une autre tendance. Les écocentriques sont en général plus convaincus. Ils n'hésiteront pas à payer plus pour un produit qui correspond à leurs valeurs environnementales. Leur effort va au-delà de l'alimentation: ils sont les plus grands acheteurs de produits ménagers verts et de nourriture pour chiens naturelle. Les éco-centriques ont aussi tendance à lire davantage les étiquettes de leurs aliments que les écochics, qui sont moins préoccupés par leur santé.

 

Épicerie

Taxer les croustilles plus que les pommes

Faut-il taxer davantage les aliments trop gras, trop sucrés ou trop salés? La ministre de la Santé de la France a rejeté, mardi, cette idée avancée par une commission parlementaire qui souhaitait trouver des solutions tangibles à l'obésité et a proposé de taxer les aliments selon leur valeur nutritive. Les industriels de l'alimentation s'opposaient évidemment à cette mesure fiscale.

Fromage

Et le gagnant est...

La remise des prix Caseus n'aura jamais attiré autant l'attention. Le concours des meilleurs fromages du Québec fête ses 10 ans cette année. On en parle normalement peu, sinon dans les cercles d'initiés et dans les fromageries primées, qui parfois affichent leurs titres. Cette année, dans la tourmente Listeria, les choses sont différentes. Les gagnants seront dévoilés demain. Toutes les fromageries étaient invitées à participer, qu'elles soient petites ou industrielles, qu'elles travaillent le lait de brebis, de vache ou de chèvre, bio ou pas. À condition de faire du «fromage fin». Sont donc exclus les produits de fromage orange à tartiner. Une quarantaine de fromageries ont inscrit 163 fromages, un record de participation. À noter: les candidatures ont été présentées il y a des mois. Il reste 57 fromages dans la course. Une vingtaine de prix seront remis, dont celui du public décerné après une tournée des marchés. En nomination dans cette catégorie populaire: le Baluchon de la fromagerie FX Pichet, de Sainte-Anne-de-la-Pérade, le Curé Hébert de la fromagerie l'Autre Versant, d'Hébertville, et le Cendré de lune de la Fromagerie 1860, du village de Warwick, propriété de Saputo.

Viande

Plus de vitamine B12, plus de mémoire, plus longtemps

Les gens âgés qui mangent de moins en moins de viande devront peut-être revoir leurs habitudes. Un bas taux de vitamine B12 dans l'organisme est associé à des pertes de mémoire, selon un groupe de l'Université Oxford qui s'intéresse au vieillissement. Et la vitamine B12 se trouve dans le poisson, la viande et les produits laitiers, principalement. L'équipe du Dr David Smith a travaillé avec 107 personnes âgées de 61 à 87 ans pendant une période de cinq ans. Aucun des participants ne souffrait d'une carence en vitamine B12, explique le Dr Smith, joint à son bureau d'Oxford. «Mais certains étaient à la limite inférieure», précise-t-il. Les chercheurs ont constaté que les membres de ce dernier groupe étaient six fois plus enclins à avoir des problèmes cérébraux, dont des pertes de mémoire. Le groupe de chercheurs travaille sur le sujet depuis 20 ans. Il tente maintenant de voir si une augmentation de la consommation de la vitamine B12 préviendrait cette perte de tissus au cerveau.

Étiquette nutritionnelle

Une personne sur cinq fait sa lecture au supermarché

Vous est-il déjà arrivé dans une allée du supermarché d'être surpris par le nombre de consommateurs qui, arrêtés devant une tablette, prennent le temps de lire les étiquettes nutritionnelles? Ils sont de plus en plus nombreux. Au Canada, 21% des consommateurs consultent toujours l'étiquette des produits qu'ils achètent, selon un sondage de la firme AC Nielsen. Le plus intéressant, c'est qu'on y cherche surtout des choses à éviter. Entre tous, le gras trans, puis le gras en général, les calories et le sucre. Signe des temps, 16% des Canadiens qui consultent les étiquettes s'intéressent désormais aux colorants alimentaires, qui ont eu bien mauvaise presse dernièrement.