Pas facile de faire du Street de ce temps-ci. Je parle bien sûr de planche à neige de rue, mais comme c'est un peu long, on dit Street, entre initiés.

La tournée Amnesia Shack Attack - ils ont un de ces vocabulaires... - passait par la rue Saint-Denis samedi. Il s'agit de descendre la côte qui commence à la rue Sherbrooke et qui traverse le Quartier latin.

Mais qui dit planche à neige dit neige et il n'y en a pas. Les organisateurs font le tour des arénas du coin et rapportent le précieux matériau en espérant qu'il ne fondra pas. Ça nous donnait une petite couche, un tapis en fait, entrecoupé de surfaces d'asphalte.

Vous allez vraiment descendre là-dessus, les gars et filles?

Lucas Tremblay, 18 ans, de Repentigny, a hésité avant de répondre...

«Ça serait mieux si la neige était plus fraîche... Mais ça va être correct. On va se débrouiller.»

Autour de nous, peu de spectateurs, mais des fêtards du samedi soir, des dames en talons aiguille, des hommes sur leur 31 qui allaient faire ce que l'on fait un samedi soir, rue Saint-Denis.

Mais les gens d'Amnesia semblaient contents. La radio s'époumonait à nous convaincre que c'était la fête de l'hiver, le Carnaval de Québec à Montréal, mais il manquait de neige. Il y avait les kiosques qui vendent les produits dérivés de ce monde si joyeux et relaxe.

Lucas Tremblay, qui étudie en soudage et montage, ne chausse jamais de patins. Il le dit avec une certaine fierté. «Moi, c'est la planche et seulement la planche. Mes parents viennent me voir en action de temps en temps. Ce soir, ils étaient occupés.»

Et où vas-tu après cette compétition?

«Dans un bar...»

Non, je veux dire la prochaine compétition...

«Ah bon...Ce sera le Taxis Hold Em, à Tremblant.»

Taxis est le nom du commanditaire et Hold Em complète un jeu de mots qui vient du poker, Texas Hold Em.

La pognez-vous?

En bavardant avec Lucas et ses copains, j'ai cru comprendre que le bar après la compétition était une partie importante de l'expérience Amnesia Shack Attack.

Les athlètes sont sympathiques, ils bavardent volontiers avec les passants. Et puis ils ne sont pas peureux. Même pas besoin de neige...

Dernier hommage à Mad Dog

Les funérailles de Maurice Vachon ayant eu lieu aux États-Unis, un hommage montréalais était de mise.

Yves Thériault a réalisé un documentaire sur notre lutteur plus grand que nature. Il avait aussi accompagné Mad Dog lors de sa dernière visite à Montréal. Son comparse Patrick Laprade est un historien de la lutte au Québec. Ces deux-là ont décidé d'honorer la mémoire du disparu comme il le mérite.

Mercredi, à la Cage aux sports de la Place Versailles d'anciens lutteurs, des membres de la famille Vachon et des artisans et amateurs de lutte professionnelle se réuniront pour faire leurs derniers adieux. On parle des Leduc, de Gilles The Fish Poisson, Gino Brito, Denis Gauthier père...

Il y aura une vidéo hommage, le dévoilement d'une plaque souvenir, un micro ouvert pour des hommages personnels, le visionnement de l'excellent documentaire de Thériault.

Le public est invité à compter de 18h.

Contacter patric_laprade@videotron.ca pour plus de renseignements.

Ça sent la Coupe!

Je commence même à aimer Ryan White, c'est vous dire comment le CH est aimable de ce temps-là. White et le quatrième trio étaient beaux à voir samedi pendant que les vedettes offensives tournaient au ralenti. Voilà la marque d'une bonne équipe: tous participent.

Mais personne ne participe autant que les deux gardiens de but et il faut lever notre chapeau devant un homme qu'on ne voit jamais: Stéphane Waite, l'entraîneur de Carey Price et de Peter Budaj.

Tous les deux fonctionnent au maximum, au point où, à notre table ronde de soi-disant experts, nous nous demandions l'autre soir qui était le meilleur des deux.

Un problème plaisant, comme ils disent.

Michel Therrien mène bien sa barque. Il a cessé d'être trop dur envers Subban, il a puni Galchenyuk quand il le fallait et pas trop, bref, nous sommes en voiture.

Reste à nous donner un peu plus de Bournival - il a beaucoup de talent celui-là - et je serai un partisan comblé.

Enfin, je ne voudrais pas vous faire de peine, mais ça ne sent pas vraiment la Coupe. La saison est tellement longue...