Bien sûr, Glen Johnson, boxeur américain d'origine jamaïcaine, viendra pour se battre, comme ils disent. Il ne tombe pas facilement, il a du galon... mais il a aussi 42 ans, 68 combats professionnels dans le corps et 15 défaites.

Ce n'est pas ce que les amateurs de boxe montréalais espéraient. Johnson a même déjà servi de partenaire d'entraînement à Lucian Bute, ce qui enlève encore un peu de mystère à l'affaire.

Les derniers combats de Bute, excellent boxeur au demeurant, ont été à sens unique. Celui-là le sera moins, mais ne cherchez pas longtemps qui va l'emporter.

Un combat contre le Danois Mikkel Kessler ou l'Allemand Robert Stieglitz aurait déjà été plus excitant. Mais les boxeurs européens n'aiment pas trop quitter leur patelin, surtout pour affronter un gaucher en pleine possession de ses moyens comme Bute, un boxeur qui peut gagner aux points toutes les rondes, et ils se battront entre eux à Copenhague. Dommage. Le grand attrait du sport, après tout, est de ne pas savoir qui va gagner avant l'événement...

Les fans de Bute ont hâte de savoir ce que leur homme a vraiment dans le ventre. Pensons à l'hiver 2012, quand le gagnant de l'affrontement entre Andre Ward et Carl Froch, en octobre, aura eu le temps de savourer sa victoire, guérir ses bobos et reprendre l'entraînement. Bute sera alors l'adversaire logique.

Ça ne sera pas si long. Vous verrez, Noël approche déjà.

Et ce soir-là, on ne saura pas d'avance qui va gagner...

Problème majeur

La saison de hockey est encore loin et, déjà, il y a une nouvelle dérangeante: Sidney Crosby n'est pas encore remis de sa commotion cérébrale. Deux collisions en deux matchs et on ne sait toujours pas si l'une des plus grandes attractions de la LNH reviendra au jeu et si elle aura toujours les mêmes capacités.

C'est inquiétant, mais pas autant que ce qui se passe dans la NFL. Corwin Brown, 41 ans, un ancien des Jets, des Patriots et des Lions, est en détention aujourd'hui après avoir menacé et tabassé sa femme, s'être blessé avec une arme à feu et avoir résisté aux policiers pendant sept heures. Un bon gars, un gars tranquille, qui a perdu soudainement la boule. Il était devenu triste, dépressif, distant, méfiant...

Sa famille affirme qu'il montrait les mêmes symptômes que Dave Duerson, un autre footballeur pétant de santé qui s'est suicidé en février dernier. Corwin Brown refusait d'en discuter pour ne pas salir la réputation du football ni des entraîneurs et des clubs de la NFL pour lesquels il a évolué.

Tout ça pour vous dire qu'il faut commencer à prendre très au sérieux ces coups répétés à la tête. Il y a bien sûr beaucoup d'argent impliqué dans le sport professionnel et le public payant demande de plus en plus d'action...

Il y a comme un cercle vicieux dans ce problème.

Pleins à craquer...

«Les gens ne réalisent pas à quel point ils sont privilégiés...»

C'est Alexandre Tagliani qui parlait ainsi, un peu triste, dans notre numéro d'hier.

Privilégiés de vivre dans l'un des pays les plus riches du monde? De ne jamais connaître la guerre ni la famine? De jouir de droits fondamentaux et d'une grande liberté?

Non, il voulait dire que nous sommes chanceux d'avoir de la course automobile à Montréal. Mais nous ne réalisons même pas à quel point nous sommes chanceux, ingrats que nous sommes.

Et qu'il faudrait vider nos poches pour assurer la survie de la course automobile chez nous...

Tagliani était un peu dépité, déçu de nous, surtout que, comme il l'a dit: «Les supporteurs sont toujours pleins à craquer dans les gradins...»

Jeunesse éternelle

Barack Obama fait des blagues sur le fait qu'il a commencé à grisonner depuis qu'il est président des États-Unis. C'est vrai, et presque à vue d'oeil.

Chez nous, Mario Tremblay avait pris la direction du Canadien avec une chevelure noire et avait terminé la saison en gris-blanc.

Mais ce sont là deux exceptions. Je remarque que la plupart de nos vedettes de la télé sportive ne grisonnent plus. C'est dépassé. Des vieux collègues que j'ai connus foncés sont maintenant blonds. Ou des bruns devenus rouquins. Ne vous inquiétez pas, je ne donnerai pas de noms, les gars...

Mais je regarde de près et je m'aperçois que la société a évolué et que la vente de teinture à cheveux a explosé. Prenez le temps... vous verrez... c'est facile...

Je n'ai pas ce problème parce que je ne passe jamais à la télé. Ma religion me l'interdit.

Mais pour la jeunesse éternelle, j'ai ma solution: je ne change pas ma photo dans le journal. Celle que vous voyez là date de 1972, soit avant les Jeux olympiques de Montréal.

Pas de farce.

Photo: André Pichette, La Presse

Les fans de Lucian Bute ont hâte de savoir ce que leur homme a vraiment dans le ventre.