On se serait attendu à ce que son beau-frère, Dave Hilton jr, soit retrouvé assassiné (c'est toujours possible, hélas) ... Arturo Gatti passait pour le bon bonhomme, généreux, joyeux et facile d'accès, quoiqu'un peu trop porté sur l'alcool, selon ses amis, qui en ont long à dire depuis deux jours.

La boisson et la jalousie, une autre terrible maladie, seraient les causes de sa mort d'après ce qu'on rapporte. Et Madame Gatti devait en avoir plein le dos parce qu'étrangler quelqu'un n'est pas une mince affaire, même si la victime dort. Il faut être vraiment fâché...

Et je ferai remarquer aux athlètes professionnels que nous en sommes à une deuxième star sportive assassinée dans la même semaine, pendant son sommeil, par une femme. Le quart-arrière de la NFL Steve McNair (quatre balles, dont deux dans la tête) étant l'autre.

Alors, dormez d'un seul oeil si vous faites des folies...

Je me souviens d'une conférence de presse à Montréal où Arturo Gatti avait déclaré: «Je ne boxerai pas trop longtemps, je n'ai pas l'intention de me réveiller le matin en entendant des cloches...»

Voilà un garçon qui a compris, m'étais-je dit, sauf que Gatti a boxé encore longtemps, qu'il a pris sa retraite et qu'il est revenu deux fois. Il parlait d'ailleurs d'un autre retour à la boxe à 37 ans.

Ces gars-là ont du mal à s'arrêter, n'est-ce pas Éric Lucas?

Les enquêteurs n'en parleront pas, mais je me demande si le style de boxe que préconisait Gatti, soit d'échanger coup pour coup sans trop se protéger - une affaire de 200 coups de poing sur la gueule par combat-, n'a pas un peu déboussolé ce garçon qu'on disait si gentil.

Tout ça est bien triste. Arturo Gatti avait bien géré son argent, cet homme d'un courage extrême aurait pu vivre paisiblement, mais quelque chose n'allait pas bien dans sa tête.

Tout ça l'a rattrapé.

Le Blitz en finale!

Il n'est pas recommandé de se promener dans un champ découvert pendant un orage violent. Les golfeurs ont une peur terrible de la foudre et ils ont bien raison.

Notre équipe de football féminine, le Blitz de Montréal, a donc attendu pendant quelques heures que l'orage s'arrête pour disputer samedi la demi-finale de la Independent Women Football League à Lachine.

Le Blitz a remporté le match 9-8 contre le Justice de Jersey au milieu de flaques d'eau et sera de la finale le week-end prochain à Austin, au Texas. (Le Blitz est la seule équipe canadienne de la ligue et défendra son titre de champion contre une équipe du Wisconsin.)

La propriétaire, quart-arrière et joueuse vedette du club, Saadia Ashraf, parlait hier d'un match «pas très bon». On le comprend, la pluie favorise les défenses et Saadia n'a pu mettre en marche son attaque aérienne, sa spécialité.

«Je suis déçue, je pense qu'on aurait pu marquer quelques points de plus. L'entraîneur (John Gibbon) nous a d'ailleurs dit qu'il n'était pas vraiment satisfait malgré la victoire. Nous allons travailler fort cette semaine.»

Au Texas, il fait jusqu'à 40 degrés celsius de ce temps-là. Saadia croit qu'il faudrait se préparer. «Je ne sais pas comment, mais il faut y penser. Pour le reste, nous avons quelques blessées, mais ça devrait aller la semaine prochaine.»

Une centaine de braves partisans ont assisté au match jusqu'à la fin et eux aussi méritent des félicitations.

On s'en reparle.

Gainey sait où il va

Finalement, Bob Gainey savait ce qu'il faisait. L'addition de deux (bons) joueurs robustes, Paul Mara (défenseur) et Travis Moen (attaquant) est justement ce qu'on voulait entendre.

Avec Markov, Hamrlik, Spacek et Mara, la défense du Canadien est, à mon avis, supérieure à celle de l'an dernier.

Et Jacques Martin a fait savoir que les trois petits attaquants, Gomez, Gionta et Cammalleri, ne joueront pas ensemble, ce qui est une bonne idée. Il faut les encadrer avec des costauds comme Pacioretty et Moen, justement.

Bon, tout ça est plus rassurant, mais je suis toujours un peu irrité par le fait qu'on change d'équipe presque au complet. Il faudra un certain temps pour mettre tout ce monde sur la même longueur d'onde, sans parler de les présenter aux fans.

Un lecteur a bien résumé: «J'aime encore le hockey, mais j'aime moins les joueurs de hockey qui n'ont aucun sens d'appartenance.»