Bob Gainey a donc dans son sac quelques réserves: Alex Tanguay, Guillaume Latendresse, Sergei Kostitsyn... Robert Lang et Francis Bouillon seraient prêts à temps pour les séries éliminatoires, bien reposés en plus.

Dommage pour les animateurs et les amateurs de lignes ouvertes, mais le besoin d'une transaction est moins urgent.

 

Un de nos collègues déclare, dans un journal concurrent, que Gainey n'a pas d'autre choix que d'acquérir le grand défenseur Chris Pronger. Facile à dire, mon ami. Comme il était facile de dire que Vincent Lecavalier s'en venait tout naturellement à Montréal.

Je ne crois pas que Bob Gainey soit du genre à défaire son équipe à la veille des séries éliminatoires.

Encore une fois, on rêve, comme on rêvait, dans le temps, d'échanger Brian Skrudland et Mike McPhee contre Mario Lemieux. Comme si les dirigeants des Penguins étaient des imbéciles. Suivant le même raisonnement, les dirigeants des Ducks d'Anaheim seraient assez imbéciles pour nous céder l'un des meilleurs joueurs de la LNH sans demander la moitié de l'équipe en retour.

Un mirage?

Cela dit, Bob Gainey est assez intelligent pour savoir que les récentes performances de Jaroslav Halak - il a peut-être sauvé la saison du Canadien en une semaine - faussent les données. Quand on accorde 167 lancers en quatre parties, on ne peut pas dire que nos problèmes sont réglés, à moins de penser que Halak gardera les buts de la même façon jusqu'à la fin de la saison, sans s'épuiser, ce qui ferait de lui rien de moins qu'un surhomme.

On peut s'attendre à une ou deux transactions mineures, question de boucher quelques trous secondaires. Mais oubliez les Lecavalier et Pronger de la planète.

Et puis tant qu'à y être, il est inutile d'écouter les lignes ouvertes ou les émissions de discussions sportives à la télé. On y apprend rarement quelque chose.

Il y a surtout du bla-bla inutile, des ego en orbite, du parler pour rien dire... sans compter le niveau du français qui est souvent navrant.

Une exception: La zone, à la SRC, la meilleure, et de loin, de nos émissions sportives, surtout quand Dany Dubé est présent.

De la lointaine République tchèque...

Tomas Plekanec connaît un regain de vie. Que de mal a-t-on dit de lui pendant son ralentissement. Comme s'il était le seul à ne pas jouer 82 bons matchs de suite. Évidemment, il est facile de dénigrer un Tchèque qui ne lit pas les journaux, n'écoute pas la radio et qui ne répondra jamais aux attaques.

J'aurais aimé entendre les mêmes propos à l'endroit de Guillaume Latendresse quand il a dormi pendant une moitié de saison. Mais Guillaume l'aurait su et il n'aurait plus été un ami des journalistes.

De la lutte au hockey

On regarde les nouvelles de sport à toutes les chaînes et, immanquablement, s'il y a eu une bagarre dans un match de hockey, on nous la montre.

Pourquoi? Est-ce vraiment utile?

Et puis on zappe et on tombe sur l'excellente série sur l'histoire de la lutte au Québec. À la fin, les Québécois n'aiment plus la lutte. Mais ils adorent toujours les bagarres au hockey.

Est-ce qu'on peut parler de progrès? Je ne pense pas.

Salut Louis-Philippe!

Louis-Philippe Dorais, le directeur des communications des Alouettes, quitte le club après 11 années de service. L.-P. est un monsieur fort compétent, dévoué à son équipe et d'agréable compagnie. Il a trouvé un nouveau défi et peut-être un meilleur salaire, qui sait.

Ce départ se fait dans l'harmonie, cette fois. L.-P. avait dû quitter les Alouettes une première fois, il y a quelques années, quand un D.G. - il est passé tellement vite qu'on oublie, avec raison, son nom - l'avait congédié pour faire place à un protégé. À l'époque, l'épouse de L.-P. allait accoucher d'un jour à l'autre et la nouvelle de son congédiement lui avait été transmise quelques jours avant Noël.

Parlez-moi d'un gars K.-O....

Mais imaginez donc... les journalistes qui le côtoyaient ont tellement protesté que Dorais a été réembauché!

C'était la première fois que je voyais un tel mouvement dans notre milieu, qui peut parfois avoir le coeur à la bonne place.