Benoît Brunet est le premier ancien hockeyeur à devenir analyste des matchs du Canadien depuis notre bon et vieil ami Gilles Tremblay.

«On s'est parlé, raconte Gilles, et je lui ai dit de rester calme et de ne pas avoir peur de donner son opinion. Il aura raison. Il a l'avantage d'avoir été sur la patinoire, d'avoir mangé les coups de coude, de s'être relevé... Il faut qu'il utilise cet avantage.

«Jusqu'ici, je le trouve correct. Il va apprendre et devenir meilleur.»

Gilles Tremblay a été le pionnier des «joueurnalistes», à peu près en même temps que Howie Meeker chez les Maple Leafs de Toronto.

«Je ne savais pas quoi faire, j'aurais pu terminer mes études et devenir ingénieur. Mais l'occasion s'est présentée, l'argent était là, et j'ai plongé. Il faut vraiment s'engager; on prend la route avec l'équipe, il fait y mettre du temps et de l'effort, il faut que la famille soit d'accord... J'ai eu la chance d'être encadré par René Lecavalier, Richard Garneau, Lionel Duval... L'encadrement, c'est crucial. J'ai eu de la chance de ce côté-là.»

Pour en savoir plus sur la carrière de hockeyeur et d'analyste de Gilles Tremblay, on vous recommande la biographie que lui a consacrée notre collègue Guy Robillard, Gilles Tremblay, 40 ans avec le Canadien, aux éditions Au Carré.

Bute est libre

Lucian Bute est donc libre comme l'air. Le clan de Librado Andrade avait 10 jours pour loger une contestation et, après avoir gueulé et menacé, toute cette hystérie n'aura donc mené à rien. On retient surtout le très déplaisant David Iskowitch, du Groupe Golden Boys Productions, et le sang-froid du président d'InterBox, Jean Bédard.

La tempête est donc passée, mais espérons que Lucian Bute a retenu la leçon: un combat de championnat dure 12 rondes et non pas 11 ou même 11 et demie.

Même chose pour l'arbitre montréalais Marlon B. Wright, qui a été blanchi de toute erreur par l'IBF. Lorsqu'on y repense, sa décision était peut-être la plus sage, quoi que limite, Bute ayant nettement dominé le combat.

Il reste qu'il serait peut-être sage d'exiger un arbitre et des juges de l'extérieur lors des combats de championnat qui auront lieu au Centre Bell. Question d'apparence de neutralité.

Les arbitres, bien sûr...

Marc Santerre, l'entraîneur des Carabins de l'Université de Montréal, s'en est pris aux officiels sur les ondes de RDS et cela pendant la mi-temps de son match contre le Rouge et Or de Laval samedi dernier. Une sortie rare pour ce bonhomme d'ordinaire d'un calme indestructible.

Quelques jours plus tard, non seulement Santerre ne s'excuse pas, il persiste et signe. Et il ne semble pas être le seul à dénoncer la faiblesse des arbitres au football universitaire.

Le problème n'est pas neuf, il a toujours été difficile de trouver et former des arbitres de football au Québec, même pour la Ligue canadienne.

Qui voudrait pratiquer ce métier ingrat? Bien peu de gens, semble-t-il.

Mais le monde du football québécois risque de se buter à un autre problème bientôt. Avec l'expansion de ce sport chez nous, le nombre d'entraîneurs compétents est de plus en plus insuffisant.

Dans certains cas, ça ressemble à l'époque du shoot and skate en hockey, nous dit un membre influent du milieu.

On s'en reparle.

L'étonnant Georges

Curieusement, avec l'élection américaine d'hier, plusieurs célébrités québécoises qui ont du sang noir sont devenus tout à coup des analystes politiques: Gregory Charles, Normand Brathwaite, Luck Mervil, Georges Laraque... C'est un peu gros et facile, si vous voulez mon avis.

Luck Merville, un habitué des débats politiques, sait évidemment de quoi il parle. Mais George Laraque? Sachez que le bagarreur du Canadien a très bien exprimé une pensée élaborée et éclairée à mon collègue Marc Antoine Godin. Ce gars-là ne cessera pas de nous étonner.

Laraque nous a aussi appris que Sean Avery l'avait souvent traité de singe...

Cet Avery, blâmé il y a quelques jours par son coéquipier Mike Modano pour avoir déclenché une bagarre générale, n'en est pas à une première connerie du genre. Il a failli écoeurer définitivement Martin Brodeur du hockey...

Ce gars-là n'est pas seulement une honte pour la LNH, mais pour le sport en général.