Sur une note de 10, quelle évaluation faites-vous de votre travail comme entraîneur-chef, M. John Limniatis?

«12!»

Quand on pense à l'entraîneur de l'Impact, le mot intense vient à l'esprit. Quoi qu'il en soit, ce diable d'homme a pris une équipe en dernière position en début de saison, il a remporté dimanche une première série éliminatoire depuis 2004 et il semble en voie de continuer à surprendre, même dans la Ligue des champions de la CONCACAF.

«Le secret de la réussite pour un entraîneur est de fournir aux joueurs des solutions, des possibilités de jouer dans les meilleures conditions pour eux, d'organiser, quoi Pour le reste, c'est à eux de jouer et nos gars ont bien répondu. C'est un peu plate comme réponse, mais le mérite revient toujours aux joueurs»

 

À votre avis, qu'est-ce que vos joueurs pensent de vous?

«Je ne suis pas un monstre. Je suis facile d'approche, j'écoute les opinions de tout le monde et je pense qu'ils respectent mon expérience de joueur. De mon côté, je m'ajuste à toutes les situations.

«Nous avons 26 joueurs et ils ne peuvent pas tous être heureux. Ceux qui ne jouent pas assez à leur goût ne sont pas contents, c'est normal. Mais je pense que je suis juste. Ceux qui performent le mieux restent sur le terrain.»

CONCACAF

L'Impact s'envole aujourd'hui pour le Honduras, où il affrontera l'Olympia, un vieux club qui a remporté 21 championnats nationaux. Encore là, l'Impact, avec une victoire et une défaite en deux parties, est en bonne position pour aller plus loin.

«Les clubs de la Ligue des champions ne nous prenaient probablement pas au sérieux au début de la compétition. Même aujourd'hui, l'entraîneur du Joe Public, que nous avons battu à Montréal, jure qu'ils vont nous battre 4-0 à Trinidad. On verra. Mais d'autres entraîneurs commencent à avouer que nous sommes durs à battre, que nous sommes bien organisés.

«Ce sera notre première partie à l'extérieur et je pense qu'il y a aura 30000 personnes dans les gradins. Nous aurons une certaine pression. Mais nous n'avons pas peur. Si nous continuons à jouer de la même façon»

(Sans compter que le Honduras est le genre de pays où les footballeurs étrangers peuvent se faire lancer des cailloux.)

Le match aura lieu demain et l'Impact sera de retour à Montréal vendredi (20h) pour entreprendre la série demi-finale de la USL contre les Whitecaps de Vancouver.

Des années de bon leadership

On peu affirmer qu'à l'heure actuelle, nos trois équipes professionnelles, le Canadien, les Alouettes et l'Impact sont dirigés par trois hommes forts.

Ce métier-là est un des plus exigeants au monde, un métier un peu fou en fait.

Guy Carbonneau, Mark Trestman et John Limniatis sont beau à voir travailler. Des beaux exemples de leadership éclairé.

Oups

Nos amis des Carabins (football) de l'Université de Montréal ne sont pas contents, mais pas du tout. J'ai écrit hier que je n'aimais pas voir une équipe monter le score exagérément en sport étudiant. Les Carabins ont battu les Redmen de McGill 50-8 samedi dernier.

Les Carabins jurent qu'ils n'ont pas exagéré, qu'ils ont retiré certains de leurs joueurs clés, dont leur quart-arrière partant, au troisième quart.

Bon, on vous fait confiance. Mais c'est dur à entendre pour les pauvres Redmen...

Oups... (2)

Le commentaire est passé presque inaperçu, mais il est bon d'y revenir.

Lors de sa visite à l'émission Tout le monde en parle, on a demandé à Alex Kovalev ce qu'il pensait des médias sportifs montréalais.

«Ils ont un travail à faire On ne les prend pas très au sérieux»

Dites donc, ça porte à réfléchir, mes amis. Comment peut-on être aussi présents et pas pris au sérieux? C'est plutôt grave, à mon avis. Ça nous interpelle, comme ils disent et redisent à la radio et la télé.

On se fait un petit colloque, les amis? Une petite table ronde? Un examen de conscience collectif?