Une rivale de moins pour Québec

Le projet de construction d'un nouvel amphithéâtre de calibre LNH à Markham, en banlieue de Toronto, semble bel et bien mort.

Voilà une excellente nouvelle pour Québec, qui voit ainsi une concurrente s'éclipser dans la course à l'obtention d'un club de l'expansion.

Le scénario financier soumis par le groupe de Graeme Roustan n'a pas convaincu le conseil municipal de Markham que seuls des fonds privés financeraient ce rêve. Une porte demeure ouverte aux promoteurs: trouver, dans un délai de six mois, des investisseurs pour acquitter le coût total du projet, soit 325 millions.

Les chances que cela se produise sont quasi inexistantes. Pourquoi? Parce que la plupart des experts s'entendent sur un élément: sans équipe professionnelle à demeure, un stade de cette taille ne peut générer des revenus suffisants en vente de sièges de luxe et de loges, ainsi qu'en commandites.

Or, la LNH ne manifeste aucun intérêt pour Markham. Samedi dernier, peu avant la réunion du conseil municipal, Gary Bettman a déclaré au National Post que son circuit n'appuyait en rien cette idée. Le seul fait qu'il ait accordé une entrevue à ce sujet est significatif.

«Nous n'avons jamais encouragé ce projet, a dit le commissaire. Et nous avons répété que si cet édifice est construit, il doit l'être avec l'idée qu'ils n'obtiendront pas d'équipe.»

De plus, Tim Leiweke, le président de Maple Leaf Sports & Entertainment, la compagnie propriétaire des Maple Leafs, est opposé à la venue d'une nouvelle concession dans son territoire. Si la LNH élargit ses cadres, il a déjà donné son appui à Seattle et Québec.

Au cours des derniers mois, la LNH a réglé trois dossiers prioritaires: renouvellement de la convention collective, nouveaux propriétaires pour les équipes en difficulté et droits de télé nationaux au Canada. Gary Bettman peut maintenant cesser d'éteindre des feux et envisager un plan stratégique à long terme.

À ce chapitre, les discussions autour de l'expansion deviendront un dossier chaud en 2014. Le vote de Markham contribue à éclaircir le portrait. Et Québec est bien placé pour la suite des choses. Pourvu que le dollar canadien demeure fort.

LNH: plus d'argent pour les joueurs

En signant un contrat de 7 ans et 59,5 millions avec les Rangers de New York, Henrik Lundqvist contribue à redéfinir l'échelle salariale des meilleurs joueurs de la LNH. Jamais un gardien n'a obtenu un montant annuel si élevé, soit 8,5 millions.

La nouvelle entente télé de la LNH au Canada alimentera cette inflation. La compagnie Rogers versera 5,2 milliards au cours des 12 prochaines années.

Mercredi soir, durant la retransmission du match Calgary-Phoenix, George Gosbee, le nouveau propriétaire des Coyotes, a expliqué à quel point cet accord était une bonne nouvelle pour une concession comme la sienne. «La somme est plus élevée que celle prévue à notre budget, a-t-il dit. Ça nous donnera la possibilité d'acquérir un joueur autonome supplémentaire.»

Dans un contexte d'augmentation du plafond salarial, quelques joueurs ayant signé des ententes à long terme au cours des dernières saisons représenteront vite des aubaines.

Mon collègue Michel Villeneuve, animateur des Amateurs de sport au 98,5, en a identifié certains: Max Pacioretty (moyenne de 4,5 millions jusqu'en 2019); Gabriel Landeskog (5,5 millions jusqu'en 2021); Carey Price (6,5 millions jusqu'en 2018); John Tavares (5,5 millions jusqu'en 2018); Oliver Ekman-Larsson (5,5 millions jusqu'en 2019).

Il sera intéressant de voir quel montant P.K. Subban obtiendra. S'il souhaite un contrat de 8 ans, le maximum autorisé par la convention collective, je pense toujours qu'il peut frôler une entente à la Evgeni Malkin, soit en moyenne 9,5 millions par saison.

D'autres Québécois à Sotchi

Quatre officiels québécois arbitreront des tournois olympiques de hockey à Sotchi.

Chez les hommes, Dave Jackson, un arbitre de la LNH, a été choisi. Il conseille toujours les jeunes officiels de Pointe-Claire, en banlieue de Montréal.

Chez les femmes, Mélanie Bordeleau (arbitre), Denise Caughey et Stéphanie Gagnon (juges de lignes) ont été sélectionnées. «C'est un moment historique pour notre fédération», a déclaré Peter Moraitis, coordonnateur de l'arbitrage à Hockey Québec.

Cette information est une des manchettes de l'infolettre hebdomadaire de Hockey Québec, toujours remplie d'informations intéressantes. On peut s'abonner gratuitement sur le site de la fédération.

Le sort de Schällibaum bientôt connu

L'Impact annoncera la semaine prochaine si Marco Schällibaum demeurera l'entraîneur de l'équipe en 2014. Il y a un mois, Joey Saputo et Nick De Santis ont expliqué avoir besoin de temps avant de prendre une décision.

Quelle que soit l'issue de leur choix, Schällibaum est perdant.

Soit il perd son boulot, alors qu'il veut demeurer en poste.

Soit il le conserve, mais en sachant que ses patrons éprouvent de sérieux doutes sur sa capacité à relever le défi. Cela diminuera son autorité dans le vestiaire et sa crédibilité auprès des amateurs.

Si Schällibaum est de retour, il sera manifestement sous surveillance. Cela n'augure rien de bon en vue de la prochaine saison.

L'Impact s'est traîné les pieds dans ce dossier.

Gretzky: il était temps!

La LNH aurait conclu un accord avec Wayne Gretzky afin de lui verser près de 8 millions, une somme due à la suite de son séjour avec les Coyotes de Phoenix, où il a notamment été entraîneur-chef de 2005 à 2009, avant la faillite de l'équipe.

D'un côté, on peut féliciter la LNH de régler enfin ce dossier avec le meilleur joueur de son histoire. En revanche, on peut lui reprocher d'avoir pris trop de temps avant d'agir.

La LNH a été propriétaire des Coyotes de Phoenix durant quatre ans, avant que la concession soit achetée par le groupe de George Gosbee, l'été dernier. Malgré les litiges juridiques liés à la faillite de 2009, rien n'empêchait la LNH de régler la note.

Dans toute cette affaire, Gretzky a toujours conservé son flegme. Souhaitons maintenant que ce règlement réchauffe les relations entre les deux parties.

Sotchi ou Sochi?

Plusieurs lecteurs posent la question: faut-il écrire Sotchi ou Sochi? Réponse: en français, on met un «t», mais pas en anglais.

Lucie Côté, conseillère linguistique à La Presse, rappelle que le Larousse et le Robert écrivent Sotchi, comme les grands médias français. «Le Comité international olympique écrit également Sotchi en français et réserve Sochi à l'anglais», ajoute-t-elle.