1- CH: des ennuis au Centre Bell

La semaine dernière, après la victoire du Canadien contre les Blue Jackets de Columbus, Michel Therrien a fixé un objectif à ses joueurs: «On veut s'établir comme une équipe difficile à affronter à la maison.»

L'entraîneur rêve du jour où le Centre Bell deviendra une patinoire inhospitalière pour les adversaires du Canadien. Manifestement, l'équipe n'est pas rendue là. Sa fiche à Montréal est de deux victoires et trois revers. Et la suite ne s'annonce pas facile avec la visite de deux solides adversaires, les Ducks d'Anaheim et les Sharks de San Jose.

Les blessures font mal au Canadien. Les joueurs absents touchent collectivement 16 millions cette saison, soit le quart de la masse salariale de l'équipe. Ça donne une idée de l'ampleur des dégâts.

En revanche, cette situation ne peut servir d'excuse. C'est la loi du sport professionnel. Regardez l'hécatombe dans la NFL le week-end dernier: les Rams de St.Louis ont perdu leur quart-arrière Sam Bradford pour la saison; les Bears de Chicago seront privés de Jay Cutler au moins quatre semaines, et ainsi de suite...

Même si le CH manque de profondeur, la solution devra venir du vestiaire. Une transaction? On ne sait jamais, mais ce sera difficile. Marc Bergevin n'a guère d'espace dans sa masse salariale pour accueillir un nouveau joueur.

La bonne nouvelle, c'est que les jeunes joueurs du Canadien, ceux qui pourraient redonner à l'organisation sa gloire passée, ont une merveilleuse occasion de se distinguer. Et d'acquérir de la maturité, comme l'a indiqué Therrien après la défaite de mardi.

Cela signifie entre autres ne pas perdre leur intensité après 20 minutes de jeu. «On ne change pas le plan de match entre la première et la deuxième période...», a rappelé Therrien, avec à-propos.

Le vieux cliché du sport demeure vrai: c'est dans l'adversité qu'on forme les champions.

2- Les juges de lignes s'excusent!

Une bagarre ridicule de moins, c'est toujours ça de pris! Bravo aux juges de lignes qui se sont interposés entre Travis Moen et Luke Gazdic, mardi, durant la première période du match entre le Canadien et les Oilers.

Les deux hommes ont laissé tomber les gants et retiré leur casque, un geste qui entraîne une pénalité mineure. Ils s'apprêtaient à se balancer de grands coups de poing sur la tête lorsque les officiels, d'un remarquable synchronisme, les ont éloignés l'un de l'autre.

Pour comprendre à quel point ce geste était exceptionnel, sachez que les juges de lignes se sont excusés auprès des joueurs en les accompagnant au banc des pénalités!

«Ils m'ont dit: "Désolé, fallait arrêter ça..."», a raconté Moen, hier. Il regrettait de ne pas s'être colleté avec son adversaire. «Mais je comprends la situation, avec toutes ces commotions cérébrales...»

Sur le long chemin qui mènera inexorablement à l'interdiction des bagarres dans la LNH, il s'agit d'une petite victoire.

3- Un Tim Hortons pour sauver le hockey

Les nouveaux propriétaires des Coyotes de Phoenix veulent établir leur crédibilité en Arizona. Pas facile lorsque tous les amateurs savent qu'ils pourront quitter la région s'ils accumulent des pertes de 50 millions au cours des cinq prochaines années.

Mardi, les médias de l'Arizona ont couvert une allocution d'Anthony LeBlanc, le président des Coyotes. Sans surprise, ce dernier a manifesté son intention d'attirer au Jobing.com Arena les Canadiens en visite en Arizona ou y possédant une résidence secondaire.

Comment compte-t-il réussir? En ouvrant un comptoir Tim Hortons dans l'amphithéâtre! Non, ça ne s'invente pas...

Le flash marketing de LeBlanc me rappelle cette citation de Jack Kent Cooke, le premier propriétaire des Kings de Los Angeles, qui a perdu beaucoup d'argent dans l'aventure. «On m'avait dit qu'il y avait beaucoup de Canadiens en Californie. Je sais maintenant pourquoi ils ont déménagé ici: ils n'aiment pas le hockey!»

4- Un club sélect

Saviez-vous que Brendan Shanahan et Valeri Kamensky, les préfets de discipline de la LNH et de la KHL, font partie d'un club sélect ne comptant que 25 membres?

Il s'agit du «Triple Gold Club» de la Fédération internationale de hockey sur glace. Pour y accéder, il faut avoir remporté la Coupe Stanley, le Championnat du monde et la médaille d'or aux Jeux olympiques.

Parmi les autres joueurs ayant réussi cet exploit, notons Mats Naslund, Vladimir Malakhov, Joe Sakic, Jaromir Jagr, Jonathan Toews et Patrice Bergeron.

Mike Babcock est le seul entraîneur à faire partie du groupe.

5- Le héros de la semaine

Jean-Sébastien Giguère, gagnant du trophée Conn-Smythe en 2003, semble inspiré par l'arrivée de Patrick Roy et François Allaire au Colorado.

Lundi, le gardien montréalais a été spectaculaire dans la victoire de l'Avalanche, 1-0, aux dépens des Penguins, un match présenté à Pittsburgh de surcroît. Plus tôt cette saison, il a aussi guidé les siens à un gain de 2-0 à Boston. En trois matchs, il a conservé une moyenne de 0,67.

Giguère a 36 ans. Son nom n'a jamais été mentionné dans la liste des candidats à un poste au sein d'Équipe Canada. S'il continue de la sorte, les dirigeants de l'équipe devraient songer à lui. Il serait un excellent réserviste, capable d'accepter son rôle, un peu à l'image de Martin Brodeur à Vancouver.

Au fil des années, Giguère a démontré qu'il est un gagnant. Il a excellé sous pression et son attitude est exemplaire. Ces gars-là sont utiles à une équipe.