Quoi, un Canadien remporte le Tour d'Italie? Voilà un énorme succès. Du coup, Ryder Hesjedal compte parmi les sportifs canadiens les plus connus du monde.

Au-delà de sa performance physique, la volonté et la concentration de Hesjedal sont impressionnantes. La pression est terrible sur la poignée de coureurs qui se dispute jusqu'au bout la première place d'une épreuve aussi mythique.

Au Tour de France de 1990, Steve Bauer avait roulé 10 jours en jaune avant de sombrer dans la traversée des Alpes. Et même si le fil d'arrivée était encore très loin, le rôle de leader l'avait épuisé.

«Je n'aurais jamais cru que porter le maillot jaune exigerait autant d'énergie, m'avait-il expliqué. À tous les jours, je rentrais à l'hôtel une heure après mes coéquipiers. Je devais subir le contrôle anti-dopage et donner des entrevues. Mon horaire était bousculé: en retard pour le massage, tout juste à temps pour le souper, à peine le temps de récupérer. Ce fut beaucoup plus dur que prévu.»

Hesjedal, originaire de Victoria en Colombie-Britannique, a magnifiquement composé avec les exigences de rouler en tête de peloton.

Il faut être vraiment très fort aux plans physique et psychologique pour remporter une course pareille. Jusque-là, Bauer avait obtenu le meilleur résultat canadien dans un grand Tour, terminant quatrième, en France, il y a... 24 ans!

Pour le cyclisme d'ici, le triomphe de Hesjedal constitue un extraordinaire tremplin. Nos jeunes athlètes ont besoin de modèles pour les inspirer.

Un Canadien qui gagne le Tour d'Italie, c'est aussi la preuve que l'internationalisation du sport se poursuit. Les champions viennent de plus en plus souvent de pays d'où on ne les attendait pas.

S'il fallait maintenant que Milos Raonic remporte un titre du Grand chelem...

Pour Lucian Bute, en revanche, ce fut le week-end de la désillusion. Carl Froch lui a infligé une correction dont, j'en ai bien peur, il ne se remettra pas. Il faut regarder les choses en face: Bute n'était pas prêt pour un adversaire de ce calibre.

À la boxe, c'est souvent la coutume pour le clan perdant d'exiger un combat revanche avant même que les derniers spectateurs ne soient rentrés à la maison. Rien de tout cela cette fois-ci, même si les termes du contrat prévoient ce scénario.

Bute et son entourage font preuve de réalisme. Mieux vaut, en effet, marquer une pause, prendre du recul et étudier la situation. Il est très rare qu'un champion perde son titre en essuyant pareille leçon.

La finale de la Coupe Stanley opposera les Devils du New Jersey aux Kings de Los Angeles. Pour la LNH, il s'agit à première vue d'une excellente nouvelle, puisque ces équipes évoluent dans de gros marchés de télévision.

Reste à savoir si les amateurs de sport de la Californie, à part les irréductibles amateurs de hockey, seront intéressés par cet affrontement.

Le New York Times racontait samedi une anecdote révélatrice du peu de popularité du hockey à la télévision locale. Le logo des Kings de Sacramento, de la NBA, a été utilisé pour illustrer un reportage sur le succès des Kings de... Los Angeles. Et des joueurs de l'équipe ont été mal identifiés dans la retransmission de faits marquants.

Cela dit, nous devrions avoir droit à une grande finale entre deux équipes bien équilibrées. Les Kings sont très puissants mais la résilience des Devils m'impressionne. Avantage à l'équipe de Martin Brodeur.

Québec candidate à l'obtention des Jeux d'hiver? Beaucoup de salive perdue, à mon avis, malgré les déclarations de Marcel Aubut et, dans une moindre mesure, de Jacques Rogge.

Rappelez-vous: en septembre dernier, Régis Labeaume a écarté la possibilité que Québec soit candidate pour les Jeux de 2022. Un sondage interne mettait clairement en lumière les réserves des citoyens de la région face à ce projet.

«En mon âme et conscience, je ne pense pas qu'ils soient prêts à foncer dans cette aventure présentement, m'avait expliqué le maire de Québec. Il faut d'abord finaliser les dossiers de l'amphithéâtre et de l'équipe de hockey.»

Si le dossier de l'amphithéâtre progresse, la LNH semble s'éloigner de Québec en raison de l'accord qui devrait permettre aux Coyotes de demeurer à Glendale.

Les Jeux d'hiver de 2026 seront attribués en... 2019! Les villes intéressées à soumettre leur candidature amorceront leur préparation en 2017.

Des principaux intervenants actuels, soit Jacques Rogge, Jean Charest, Marcel Aubut et Régis Labeaume, combien occuperont toujours leur poste? Voilà pourquoi discuter des Jeux de 2026, ou de ceux de 2030, est prématuré.

Entre Madrid, Tokyo et Istanbul, quelle ville détient les meilleures chances d'organiser les Jeux olympiques d'été de 2020?

Le rapport du Groupe de travail du Comité international olympique (CIO), dévoilé à Québec mercredi dernier, fournit des indications. Derrière le style diplomatique, il faut décoder le véritable sens des mots.

Commençons par la conclusion la plus simple: Istanbul aura une côte abrupte à gravir pour remporter le vote en septembre 2013. Les auteurs affirment que «certains aspects de son plan devront être revus pour améliorer l'expérience des athlètes».

Le message aux Turcs est clair: refaites vos devoirs!

Le Groupe de travail a de bons mots pour Madrid, où les athlètes pourraient «concourir dans les meilleures conditions». En revanche, la situation économique de l'Espagne «devra faire l'objet d'une attention particulière», écrit-on dans un passage clé.

Voilà pourquoi Tokyo part favorite, même si les Jeux d'hiver de 2018 auront déjà eu lieu en Asie (Corée du Sud). La candidature de la capitale japonaise est qualifiée de «très solide».

Au cours des prochaines années, la vigueur des économies nationales supplantera sans doute tous les autres critères pour l'attribution des Jeux.