Ah! Le voici revenu ce temps béni de l'année où je pige dans mon sac à courrier pour répondre à vos grandes interrogations, bien réelles et non inventées, sur le petit écran.

Débutons avec la prolifération des SMS dans nos téléromans préférés. Un vrai fléau. «Depuis quelque temps, l'affichage des textos des protagonistes de Feux et Mémoires vives me dérange. Je dois alors suspendre mon tricot ou le jeu que je fais pour LIRE ces textos. Je comprends fort bien que les textos font partie du quotidien, mais de là à nous en imposer la lecture, je trouve cela fastidieux», déplore Odette B., une lectrice qui, vraisemblablement, écoute plus qu'elle ne regarde la télé.

Deux options à considérer, chère Odette. D'abord, activer la fonction «audiodescription» de votre téléviseur. Une voix hors champ résumera absolument tout ce qui passe à l'écran. Deuxième truc: organisez des visionnements de groupe de vos programmes favoris et désignez un lecteur attitré pour les textos. Bingo! Votre score à Candy Crush ne souffrira pas et votre foulard sera terminé à temps pour les grands froids.

Jasons maintenant météo avec Guy G.: «Lietteville serait-elle une prison favorisée par un microclimat? Il n'y a pas d'hiver dans Unité 9. Ni dans O', ni dans Au secours de Béatrice et dans plusieurs autres séries», remarque-t-il.

Bien vu, Sherlock. Série noire et 30 vies figuraient parmi les exceptions l'an dernier avec leurs scènes de neige et de gadoue. Reste que la plupart des tournages extérieurs des émissions québécoises se déroulent au printemps et à l'été, pour justement limiter les coûts supplémentaires associés à l'hiver. C'est (encore) un problème économique. Lietteville n'a donc pas été placée sous un mégadôme thermique.

Martin T. a une question d'ordre architectural: «Où se trouve la cathédrale dans L'imposteur? C'est vraiment un bel édifice!» s'exclame-t-il.

Vrai, c'est magnifique. Il s'agit de la chapelle de La Scala Santa, construite en 1905 à Pointe-aux-Trembles, dans l'est de Montréal. Elle a été dessinée par l'architecte Joseph-Arthur Godin. Cette église trône dans le parc-nature de la Pointe-aux-Prairies. Les écales de pistaches de 253 (Denis Bouchard) ont cependant été ramassées depuis.

Autre question portant sur L'imposteur: «Dans le septième épisode, on voit Philippe retourner chez ses parents. Ne pensaient-ils pas que leur fils était décédé? On avait vu auparavant son père et sa mère pleurer, de même que son frère dire qu'au fond, c'était peut-être mieux comme ça. Sa belle-soeur avait également dit qu'il fallait payer les funérailles, mais qu'au moins, c'était la dernière fois», constate Marielle L., déroutée par cette résurrection.

Comme le chantait Céline Dion en 1981, ce n'était qu'un rêve! En fait, c'était une pensée qu'a eue Philippe (Marc-André Grondin) au cinquième épisode, où il imaginait sa propre mort. D'où l'ajout de cette séquence onirique.

Passons au vocabulaire technique, gracieuseté de Marie L.: «Comme vous, j'ai dévoré Blue Moon 2, mais une chose m'a agacée. Je me demande bien pourquoi on parle du solliciteur général du Canada alors que ce poste n'existe plus depuis belle lurette. Il a été remplacé par le ministre de la Sécurité publique», signale-t-elle.

Laissons Luc Dionne, auteur de Blue Moon 2, expliquer ce choix. «J'aurais pu l'appeler ministre de la Justice ou ministre de la Sécurité publique. J'ai volontairement opté pour un titre plus générique, plus associé à la police», confie le prolifique scénariste, qui planche aussi sur District 31. Dossier réglé.

Nicole A. est fâchée, fâchée! «Pourquoi ne pas avoir parlé du grand talent des deux interprètes de Feux? Je crois sentir, de votre part, une préférence pour les émissions du Groupe TVA. Est-ce que je me trompe»?

Premièrement, LOL. Deuxièmement, je ne compte plus le nombre de chroniques où j'ai analysé, soupesé et décortiqué le moindre détail des intrigues de Feux. Je commençais moi-même à me taper sur les nerfs. Ne vous avais-je pas répété, soit dit en passant, qu'il serait trop facile de blâmer le DLemaire (Denis Bernard) pour les malheurs de Jean Forget (Aliocha Schneider)?

Finalement, discutons chiffons avec Rita N.: «Pourriez-vous trouver où Louis-José Houde s'est procuré la cravate qu'il portait au Gala de l'ADISQ? Elle a plu à mon père et j'aimerais lui offrir pour Noël.»

Alors, ladite cravate est du designer belge Dries Van Noten. Vous pouvez l'acheter à la boutique Michel Brisson, avenue Laurier Ouest, dans Outremont.

Maintenant, qui a dit que journalisme culturel et service public ne rimaient pas ensemble? Qui a dit ça, hein?