Largués par leurs maîtres, ils débarquent aux Services animaliers de la Rive-Sud, à Boucherville, en piteux état, anxieux et tremblotants. Ils s'appellent Gloria, Maggie ou Alvin, et leurs yeux tristes de pitous piteux arracheraient des larmes au plus endurci des sans-coeur.

Ces adorables chiens tiennent la vedette de l'émouvante docuréalité Refuge animal de TVA, un des succès cendrillon de la télé printanière. Sans trop de tapage ou de convergence exacerbée, cette série toute simple, pilotée par l'humoriste Stéphane Fallu, attire une moyenne de 690 000 téléspectateurs tous les mardis à 19 h 30.

En retard de plus d'un mois, j'ai rattrapé les épisodes grâce à la vidéo sur demande de TVA, et il a fallu que je me retienne pour ne pas adopter chacune des attachantes bêtes poilues - en majorité des chiens - de ce Refuge animal, qui se cherchent un foyer aimant.

Pendant 22 minutes bien tassées, nous suivons le parcours d'animaux, de leur entrée au refuge jusqu'au jumelage avec une nouvelle famille, si leur santé le permet. Au premier épisode, le cas de la petite Gloria, un dynamique Boston terrier, a été crève-coeur. Très mal en point, la pauvre Gloria a dû être euthanasiée, alors qu'elle semblait péter le feu. Sortez les mouchoirs.

Mais pour un cas qui tourne mal, Refuge animal présente des histoires de retrouvailles canines dignes de Claire Lamarche. Comme ce husky perdu qui rentre au bercail ou ce chat sans queue, le petit Vianey, qui a été reconnu par une voisine bienveillante.

Au fil des émissions, on s'attache beaucoup, comme dans toute bonne téléréalité, aux personnages-toutous qui défilent au refuge. Il y a Alvin le cocker croisé, Maggie le schnauzer qui montre les crocs, Danielle la teckel qui jappe fort, Elliot le joli hérisson timide, Bestiole le chat caramel ou Boy le vieux setter anglais aux hanches usées.

On suit nos créatures de compagnie préférées en espérant très fort que quelqu'un vienne les sauver, ce qui se produit fréquemment, Dieu merci. Mettons qu'assister à une série d'abandons ou de morts par injection n'aurait pas été très jojo sur une chaîne grand public comme TVA.

L'humanité du personnel des Services animaliers de la Rive-Sud (vétérinaires, techniciens, réceptionniste) est touchante. On sent que ces gens passionnés exercent leur métier pour les bonnes raisons.

Si vous cherchez un divertissement de qualité, pour toute la famille, Refuge animal vous fera passer un très bon moment. Ça ne révolutionne peut-être pas la télévision avec un grand T, mais c'est attendrissant sans être trop larmoyant.

Vrak vieillit

On le sentait venir et on en a obtenu la confirmation hier : la chaîne jeunesse Vrak visera dorénavant un auditoire plus vieux.

Après avoir écarté KARV l'antigala, L'appart du 5e, Camping de l'ours et Vrak Attak, Vrak a tapissé sa grille d'automne de quatre nouvelles productions s'adressant à une clientèle plus mature, disons.

À partir de la rentrée, les abonnés verront 20 nouveaux épisodes de 30 minutes de la websérie Lourd, qui fait le saut au petit écran avec le même trio de comédiennes, soit Élizabeth Smith, Camille Piché-Jetté et Sarah Mottet. Lourd raconte les péripéties amoureuses et amicales d'un trio d'adolescentes quasi adultes.

Rescapée de Vrak Attak, Vanessa Pilon, une des têtes d'affiche les plus aimées de l'antenne, tiendra les guides du magazine de mode Switch tes fripes, où elle recevra des bandes d'amies qui s'échangeront des vêtements, en plus d'apprendre des trucs de la styliste Roosa-Karoliina Maunula.

Dans ALT, un sigle pour « actualité légèrement tordue », l'humoriste Phil Roy décortiquera, en capsules et chroniques, les évènements qui ont récemment fait la manchette. Une costaude équipe d'une quinzaine de collaborateurs l'entoureront, dont Mehdi Bousaidan, Jean-François Provençal et Marie-Ève Perron.

Finalement, Nicolas Ouellet, autre survivant de Vrak Attak, hérite du magazine musical PL>Y, où il fera découvrir aux téléspectateurs les dernières nouveautés à glisser dans son téléphone ou son iPod.

Petit lundi

Ça paraît dans les sondages que l'été s'installe et que les téléspectateurs délaissent leur routine télé. Lundi à 21 h, la première de Virages à TVA a attiré 414 000 personnes, contre 344 000 qui ont opté pour Les échangistes à Radio-Canada. On aura déjà vu des chiffres plus impressionnants dans cette case horaire prisée. À 20 h, Dans l'oeil du dragon (593 000) a eu le dessus sur les reprises des Beaux malaises (478 000) et de Boomerang (354 000).