Ce que je vais fabriquer de mon été, à part siffler des Aperol Spritz en terrasse et quémander des lits à mes amis (allô !) qui ont des chalets en Estrie ou dans les Laurentides ?

Plein de trucs. D'abord, c'est clair que j'assisterai au festival musical Osheaga, fin juillet, au parc Jean-Drapeau. C'est l'incontournable de l'été à Montréal. Pas mal plus que le Festival de jazz, les FrancoFolies ou Juste pour rire.

Osheaga, c'est aussi l'observatoire parfait des dernières tendances vestimentaires chez nos amis les enfants du millénaire. Denim délavé à l'acide, sandales plateformes ressorties des années 90, chapeaux mous à large rebord qui obstruent la vue des vieux (coucou !), shorts de jeans ultra courts ou lunettes rondes à la John Lennon, qu'est-ce qui s'envolera des tablettes du Urban Outfitters à quelques jours de cet événement couru par tous les employés du H & M ?

Plus sérieusement, le samedi 30 juillet s'annonce la meilleure journée des trois avec des prestations de Lana Del Rey, Charlotte Cardin, Coeur de pirate et Haim, dont le passage à Osheaga en 2014 a été mémorable. Le nouvel album de Haim, formé par trois talentueuses soeurs de la Californie, sortira d'une semaine à l'autre. Ces jeunes femmes fabriquent de la pop intelligente sur mesure pour les journées ensoleillées.

Le dimanche 31 juillet, ne ratez surtout pas le jeune prodige de la soul américaine Leon Bridges. Son premier album, Coming Home, est savoureux. Fans des Red Hot Chili Peppers, sachez qu'ils se produisent le vendredi soir. Radiohead, c'est dimanche.

La passe d'Osheaga coûte 310 $ pour les trois jours. Ça paraît très cher sur le coup, mais quand on pense à la ribambelle d'artistes qu'elle permet de voir, ça ne revient pas cher du concert.

À 575 $, vous aurez accès à une terrasse exclusive, avec vue sur les deux scènes principales, ainsi que des toilettes privées, ce qui n'est vraiment pas un luxe quand on n'a plus 20 ans. Pensez-y.

L'été, c'est aussi idéal pour s'enfermer dans un cinéma (trop) climatisé tandis que l'asphalte se liquéfie sous nos Stan Smith. Objectif : s'enfiler des superproductions - de qualité, quand même - pour s'aérer le cerveau.

Le 15 juillet, place au remake 100 % féminin du classique S.O.S. fantômes avec Melissa McCarthy, Kristen Wiig, Leslie Jones et Kate McKinnon. La bande-annonce a été pulvérisée/déchiquetée par les fans. Peu importe. J'y serai avec ma chaudière de maïs soufflé et ma cruche de Coke Diète, oh oui.

Jason Bourne - le vrai, celui campé par Matt Damon - revient sur grand écran le 29 juillet. Voilà du divertissement pétaradant à consommer absolument sur grand écran.

Le nouveau Star Trek, intitulé Star Trek - Au-delà, sort le 22 juillet. À inscrire au calendrier. Autre film qui pique ma curiosité : Bad Moms (29 juillet) avec Mila Kunis, Kristen Bell et Kathryn Hahn. Trois mères écoeurées des exigences de perfection de leur quotidien se lâchent lousse. Bref, c'est de l'anti-Marilou dans son potager Pinterest avec ses laitues et son sac de jute.

Côté productions québécoises, l'offre se limite pas mal à Nitro Rush (ouin), Les trois petits cochons 2 (re-ouin) et King Dave de Podz, le plus prometteur des trois avec son plan-séquence unique.

À la télévision, les journées de pluie se transforment souvent en marathons d'émissions trash sur la chaîne E !, qui propose des bijoux de programmation « vide-coco » comme Botched, sur des reconstructions de chirurgie plastique ratées. C'est l'équivalent de la malbouffe du petit écran. Il ne faut donc pas trop en abuser.

Sinon, c'est (enfin) le temps de rattraper tout ce qui nous a filé entre les doigts cet hiver, à commencer par l'excellente série Mensonges de la chaîne AddikTV. On se croise les doigts pour une quatrième saison, qui n'a pas encore été autorisée.

Dans l'enregistreur numérique, je viderai les épisodes accumulés de Scandal et How to Get Away with Murder, deux séries popcorn irrésistibles.

Netflix rendra disponible, dans moins de deux semaines (le 17 juin), la quatrième saison d'Orange Is the New Black. Eh oui, la brune Alex (Laura Prepon) revient à la prison de Litchfield et la blonde Piper (Taylor Schilling) se met encore plus dans le pétrin. C'est offert en anglais et en français.

Toujours chez Netflix, il faudra patienter jusqu'au 12 août pour dévorer la comédie musicale télévisuelle créée par Baz Luhrmann (Moulin rouge, The Great Gatsby), qui s'appelle The Get Down. On y remontera aux sources de l'éclosion du hip-hop dans le Bronx des années 70. Très intrigant, tout ça.

À travers cet horaire chargé, n'oublions pas de prendre un peu de soleil et de nous délier les jambes. Par contre, ne me partez pas sur le jogging. Ça pourrait tourner en eau de boudin entre nous.