Depuis l'annonce du départ de Daniel Craig de la franchise James Bond, les rumeurs bouillonnent à propos de celui - ou celle - qui enfilera les costumes parfaitement coupés du super agent 007.

Un nom moyennement connu revient systématiquement sur toutes les listes des prétendants à ce rôle prestigieux : celui de l'acteur britannique Tom Hiddleston, alias Loki dans les films Avengers et Thor.

Pour avoir vu Hiddleston à l'oeuvre dans la géniale minisérie d'espionnage The Night Manager, un de mes gros coups de coeur des derniers mois, c'est évident qu'il camperait un James Bond parfait.

Tom Hiddleston est jeune (35 ans), grand, suave et athlétique. Dans la télésérie The Night Manager, qui dérive d'un roman du maître du suspense John le Carré, Tom Hiddleston joue d'ailleurs une sorte de James Bond croisé avec Jason Bourne, le type de personnage toujours tiré à quatre épingles qui s'allume une cigarette, sirote une flûte de champagne et poivre à la mitraillette une armée de vilains sans jamais froisser ses vêtements griffés ni suer une seule goutte.

Les réseaux d'ici tentent actuellement d'acheter la traduction française de The Night Manager (Le directeur de nuit) et les enchères montent, à ce qu'on me dit. En attendant, iTunes propose la version anglaise pour une douzaine de dollars et les abonnés de la chaîne payante AMC ont la possibilité de rattraper les six épisodes d'une heure. Croyez-moi, ça vaut le coût, pour paraphraser Marie-Soleil Michon à Télé-Québec.

Cette série somptueuse, superbement réalisée par la cinéaste danoise oscarisée Susanne Bier (In a Better World), démarre au Caire en plein Printemps arabe. Jonathan Pine (excellent Tom Hiddleston), ancien militaire, bosse désormais comme gérant de nuit dans un chic hôtel de la capitale égyptienne, où il croise la maîtresse sexy d'un dangereux trafiquant d'armes. Uh, oh.

Vous devinez la suite : ce flirt débouchera sur une histoire captivante aux ramifications complexes, qui débordera autant dans les pics enneigés de la Suisse que dans la magnifique île de Majorque, en Espagne. Le tout, chapeauté par les services secrets basés à Londres.

Vous reconnaîtrez tout de suite l'agente têtue du Mi6, Angela Burr, qui tente d'épingler depuis des années le philanthrope milliardaire à la tête de ce commerce illégal de bombes chimiques : il s'agit de la brave policière de Broadchurch.

Quant au méchant suprême, Richard Roper de son petit nom, il est incarné par le talentueux Hugh Laurie, qui a longtemps personnifié le Dr House à la télévision.

Si vous raffolez des histoires à grand déploiement, racontées avec simplicité, un peu à la vieille école, The Night Manager vous comblera avec ses romances interdites et ses escapades en yacht sur la Méditerranée.

C'est charmant, follement amusant et diablement stressant, car notre héros (Hiddleston) risque constamment d'être démasqué. Le générique d'ouverture est un petit bijou. On ne se tanne pas de le regarder.

Il ne me reste qu'un seul épisode à engloutir pour fermer de façon définitive le chapitre de The Night Manager. Je refuse de le faire. Je ne suis pas encore prêt à vivre mon deuil.

DESCENDRE D'UN CRAN

J'aime Mariana Mazza à l'émission Code F. de Vrak, où ses interventions courtes, rigolotes et punchées n'écrasent pas celles de ses comparses. J'aime Mariana Mazza à Piment fort, où elle rend un gag plate très rigolo grâce à son sens aiguisé de la formule. Encore ici, elle n'accapare pas tout le temps d'antenne.

J'aime un peu moins Mariana Mazza quand elle siphonne tout l'oxygène autour d'elle et qu'elle ramène chacune des conversations à son nombril, comme ça s'est produit mardi soir aux Échangistes de Radio-Canada.

Dès que l'humoriste de 25 ans a posé le pied sur le plateau de Pénélope McQuade, elle a monopolisé toutes les discussions, et pas nécessairement pour le mieux.

Bien honnêtement, c'était pénible à regarder. Janette Bertrand a semblé rire de bon coeur des propos salés de Mariana Mazza. Rebecca Makonnen paraissait un peu moins à l'aise.

Mais, bon. Mariana Mazza a fait sa marque dans le showbiz québécois grâce à sa personnalité explosive et sa libre parole. On ne lui demande pas de changer ce qu'elle est, juste de peut-être descendre le niveau d'un cran quand elle se retrouve dans un contexte d'émission de groupe.

Car cette énergie brute, à petite dose, ça va. Mais en forte concentration, ça pourrait rapidement devenir agressant.