Vous ne voulez pas rater cet événement télévisuel, croyez-moi. Quarante-huit épisodes après son décollage à l'hiver 2013, Mémoires vives dévoilera enfin son secret le plus croustillant mardi soir, lors de sa grande finale d'avant les Fêtes: que s'est-il passé avec la petite Laurie Berthier il y a 30 ans?

Laurie est-elle morte et enterrée dans le jardin ou bien vivante? Le téléspectateur futé se doute du dénouement de cette histoire très tordue et glauque. J'ai visionné cet épisode cette semaine - Nostradumas se taira donc pour le reste de cette chronique - et il renferme une scène sordide de sous-sol à la David Fincher (Zodiac, Gone Girl) que nous n'avons pas l'habitude de voir dans un téléroman de Radio-Canada. Préparez-vous à voir d'autres ossements angoissants.

«Après deux ans, on ne pouvait plus traîner l'histoire de Laurie éternellement. Il fallait aller au bout de cette intrigue-là», explique la scénariste Chantal Cadieux, grande prêtresse de cette saga policière aux ramifications multiples.

Maintenant que les disparitions de Sylvie et de Laurie ont été résolues, l'auteure craint-elle de perdre la précieuse attention de son million de fidèles du mardi à 21 h? Car c'est un gros danger qui guette Mémoires vives. Un des plaisirs que procure ce téléroman policier au rythme accéléré, c'est justement de jumeler différents indices et de tenter de démasquer les coupables avant les personnages de l'émission.

«C'était mon angoisse, oui. S'il n'y a pas de rebondissements dans un épisode, les gens m'en parlent. On veut toujours savoir qui a tué ou qui a kidnappé. Ça demande beaucoup de travail pour raconter des enquêtes policières. Et les téléspectateurs aiment que plusieurs intrigues se déroulent en simultané.»

L'énigme de l'étrange Johanne (Sophie Bourgeois) reste toujours en suspens. Par contre, le triangle amoureux entre Flavie (Catherine Renaud), Nancy (Catherine-Anne Toupin) et Julie (Marie-Évelyne Baribeau) se dessinera autrement. Il était temps. Ça commençait à traîner inutilement, cette histoire de coeur-là. Même chose pour Clovis et Ophélie: on enchaîne, s'il vous plaît.

Parlant d'épisode final, la semaine a été costaude pour de nombreuses séries québécoises, dont Nouvelle adresse, O' et Au secours de Béatrice, qui ont toutes pris une pause pour Noël. Rassurez-vous: ces trois émissions reprendront l'antenne en janvier.

Dans Nouvelle adresse, la conclusion n'a été joyeuse pour personne. Magalie (Monia Chokri) s'est heurtée à un mur professionnel et émotionnel. Olivier (Patrick Hivon) a vécu son «vendredi noir» en perdant deux soupirants pour le prix d'un. Quelle mauvaise aubaine. L'aventure de Danielle (Macha Limonchik) avec le jeune Émile Lapointe a fait éclater sa cellule familiale.

Et notre chère chroniqueuse Nathalie (Macha Grenon), qui a rompu avec André (Benoît Gouin), a complètement craqué dans le lave-auto. Autre moment bouleversant: quand les suspicions de Johanne (Sophie Prégent) à propos de son mari Laurent (Jean-François Pichette) se sont confirmées, dans la voiture. Dans cette cascade de mauvaises nouvelles, mettons qu'une mini-lueur d'espoir n'aurait pas fait de tort.

Chez O', qui a reçu la balle tirée par le gangster en pleine rue, croyez-vous? Charles O'Hara (Stéphane Demers) ou sa soeur Kathleen (Maxim Roy)? Nostradumas soupçonne Kathleen, nouvellement installée par Samuel (Guy Nadon) dans le fauteuil de PDG de l'entreprise familiale Agua. Une hypothèse encore plus plausible quand on sait que la comédienne Isabel Richer se joindra à O' cet hiver. Elle y incarnera une femme d'affaires (et amie des O'Hara) appelée à la rescousse pour redresser Agua.

Au secours de Béatrice nous a également abandonnés sur un gros drame. Christophe (Robert Lalonde), le père de Béatrice (Sophie Lorain), semble avoir été terrassé par une attaque cardiaque alors qu'il s'amusait avec sa fille Océane. S'en sortira-t-il? Le visage crispé de la Dre Bernadette Rioux (Monique Spaziani) ne laissait présager rien de bon.

Vous allez me trouver extrapointilleux, mais un détail m'a fait tiquer dans le dernier épisode d'Au secours de Béatrice. Alors qu'elle jasait avec son psy, Béatrice tenait son téléphone cellulaire à l'envers. Rien de bien grave, direz-vous. Juste assez pour me faire froncer les sourcils.