Ce n'est pas un détail anodin ou un simple potin: Julie Snyder et Pierre Karl Péladeau prévoient se marier au printemps prochain, me rapportent des taupes mondaines bien branchées.

Sans nier la nouvelle, l'animatrice et productrice n'a pas voulu élaborer hier, malgré des demandes répétées. Réponse identique du côté du député de Saint-Jérôme: pas de commentaires là-dessus.

Les plus fins observateurs d'entre vous ont sans doute remarqué que Julie Snyder portait une bague à l'annulaire de la main gauche, dimanche soir, lors de l'ouverture des valises du Banquier.

Selon mes informations, Pierre Karl Péladeau, 53 ans, et Julie Snyder, 47 ans, se seraient fiancés le jour de l'anniversaire de naissance de Julie, le 6 août, pendant leurs vacances aux îles de la Madeleine. Le processus de réconciliation, qui a été enclenché à la fin de mai et supervisé par une psychanalyste, a donc fonctionné.

Le couple le plus médiatisé du Québec, et l'un des plus puissants, s'est ressoudé et planifie présentement ses noces au retour des beaux jours. L'élection à la direction du Parti québécois, dans laquelle PKP n'a pas encore officiellement plongé, se tiendra aussi au printemps. Tiens, tiens.

Personne n'aurait pu prédire un tel retournement après l'éclatement violent du couple Péladeau-Snyder, survenu la veille de Noël l'an passé, après 12 ans de vie commune.

Dans les mois qui ont suivi cette séparation houleuse, les rumeurs les plus folles ont galopé, dont l'éviction possible de TVA de l'ex-copine de celui qui dirigeait encore Québecor. Julie Snyder n'a jamais caché que l'hiver et le printemps ont été extrêmement difficiles sur le plan personnel.

Aujourd'hui, Julie Snyder va beaucoup mieux. L'été indien a cartonné, et Le banquier trône toujours au sommet des émissions les plus regardées au Québec. La tornade blonde - et peut-être future première dame du Québec, qui sait? - semble vouloir mettre son passé derrière elle et repartir sur des bases neuves, lisses et sans aspérités.

Nous en avons eu une démonstration parfaite dimanche soir au spécial gala Artis du Banquier à TVA. L'invitée porte-bonheur du candidat était nulle autre que la reine de Radio-Canada, Véronique Cloutier. Ces deux femmes influentes du petit écran, qui règnent chacune sur leur royaume respectif, n'avaient pas participé à la même émission depuis L'enfer c'est nous autres en 1996. Et Véro bossait à ce moment-là pour MusiquePlus.

Gardée secrète avant le tournage du 29 septembre, l'arrivée de Véronique Cloutier devant les 26 beautés du Banquier a enflammé la foule en studio. Même le participant n'y croyait pas.

Dans ce processus de paix entre les empires ennemis, Julie Snyder a également accordé, jeudi après-midi, une entrevue à Véronique Cloutier dans son émission de radio à Rythme FM.

Cette réconciliation publique de Julie et Véro a mis un terme à plus de dix ans de querelles, qui remontent au début des années 2000. À cette époque, Guy Cloutier détenait les droits d'adaptation au Québec pour Star Académie. Incapable de convaincre TVA, TQS ou Radio-Canada d'acheter ce concept étranger, Guy Cloutier a abandonné son option sur la Star Ac, option que Julie Snyder a rachetée et qui a servi de rampe de lancement à la convergence chez Québecor Média.

Puis, à l'automne 2003, Guy Cloutier a produit la téléréalité Loft Story pour TQS. Cette première édition a fait grimper les cotes d'écoute jusqu'à 1,6 million de téléspectateurs. Pourtant, Le Journal de Montréal a ignoré ce phénomène télévisuel, garnissant plutôt ses pages d'articles sur Occupation double, la téléréalité rivale relayée par TVA. Autre source de friction.

Ensuite, il y a eu le fameux sketch sur Séraphin Péladeau à l'émission Ceci n'est pas un Bye Bye de 2003, où Véronique Cloutier a commencé son imitation de Julie Snyder.

Quelques mois plus tard, Zone 3 recrutait Louis Morissette pour piloter la téléréalité Pour le meilleur et pour le pire à TVA. Le hic? Certains grands patrons chez Québecor Média n'avaient pas été avertis de cette embauche, qu'ils n'approuvaient pas. Louis Morissette a été congédié et remplacé par Guy Jodoin. Pressenti pour jouer dans Lance et compte et Les jeunes loups, Louis Morissette a, une fois de plus, été retranché de l'alignement.

Et il y a eu l'infâme Bye Bye 2008, décrié pour ses mauvais gags sur Nathalie Simard. Le Journal de Montréal a multiplié les grosses manchettes sur le couple Cloutier-Morissette et a publié des photos de style paparazzi prises à l'aéroport de Dorval. Se disant victimes d'une campagne de salissage, Louis Morissette et Véronique Cloutier ont ensuite boycotté Le Journal de Montréal pendant près de trois ans.

Tout ça, c'est dorénavant de l'histoire ancienne, au grand bonheur de Véronique Cloutier. «Je suis très contente. Le moment était venu pour qu'on regarde en avant et qu'on passe à autre chose. J'ai été très bien reçue au Banquier. Je sens qu'il n'y a plus de restrictions ou de liste noire à TVA», m'a confié Véronique Cloutier hier.