Le projet de remake des Belles histoires des pays d'en haut, façon western hyperréaliste à la Deadwood de HBO, progresse rondement à Radio-Canada. Les trois premiers épisodes d'une heure ont été déposés par l'auteur Gilles Desjardins, les trois suivants sont pratiquement achevés et trois autres devraient sortir du four au printemps.

Vous entendez les mots «Séraphin», «bouleau noir» ou «père Ovide» et vous soupirez: misère, pas encore cette vieillerie-là? Vous avez tout faux, chers amis. Dans sa relecture de la volumineuse oeuvre de Claude-Henri Grignon, le scénariste Gilles Desjardins a privilégié une approche crue et réaliste. Les nouvelles Belles histoires s'apparenteront beaucoup plus au Far West sale et rugueux qu'aux épisodes proprets ayant été usés à la trame par la télévision publique.

Car à l'époque de la colonisation des régions de Sainte-Adèle et de Saint-Jérôme, le taux de criminalité était quatre fois plus élevé qu'aujourd'hui. Il y avait même, à la fin du 19e siècle, une vague d'empoisonneuses québécoises qui débarrassaient les femmes battues de leurs maris violents.

Dans les colonies du Nord, les gens se lavaient beaucoup moins et utilisaient, pendant toute leur vie, la même quantité de vêtements que nous usons aujourd'hui en une courte année.

Et la police? Pas mal moins présente qu'en 2013, ce qui laissait bourgeonner la petite criminalité. Ça se tapait pas mal sur la margoulette, même dans les assemblées électorales. C'est ce qui transpirera dans nos téléviseurs.

Comme dans la bible originale des personnages écrite par Claude-Henri Grignon, Donalda Laloge aura 19 ans dans le premier épisode du remake et Séraphin Poudrier viendra de fêter ses 29 ans. Non, Séraphin ne sera pas aussi laid que l'image mentale que nous nous en faisons.

Il y aura beaucoup plus de sexualité et d'enfants à l'écran que dans la première mouture des Belles histoires. Quant aux patois légendaires des personnages, tels «viande à chien» ou «crétac», l'auteur Gilles Desjardins en a conservé quelques-uns et a adapté le niveau de langage à cette période historique précise. Comprendre: ça sonnera moins «théâtre d'été» et «terroir» qu'à l'époque des Andrée Champagne et René Caron.

Cette production est copilotée par Sophie Deschênes (Sovimage) et François Rozon (Encore Télévision). Pour l'instant, ce projet de remake porte tout simplement le titre des Belles histoires des pays d'en haut. Radio-Canada confirme que cette émission est bel et bien en développement, sans plus.

Il est évidemment trop tôt dans le processus pour associer des acteurs à des rôles dans cette télésérie, qui se tournera avec de costauds budgets. Gilles Desjardins a aussi signé Musée Eden, dont la suite dort quelque part dans un tiroir à la SRC.

Votre chance à The Amazing Race

Vous croyez avoir les nerfs d'acier et la débrouillardise nécessaires pour participer à la version canadienne de The Amazing Race? Voici votre chance. La production est toujours à la recherche d'un duo québécois pour la deuxième saison de cette série d'aventures fort populaire. Vous avez jusqu'au 26 décembre pour soumettre une vidéo de candidature sur le site web de CTV, qui contient toute la liste des critères requis. Parler et comprendre l'anglais est un atout, il va sans dire.

Unité 9 cartonne

La popularité d'Unité 9 ne se dément pas. Le dernier épisode, présenté mardi soir à la SRC a été vu par 1 789 000 personnes, ce qui n'inclut pas les téléspectateurs qui l'ont enregistré pour le regarder plus tard. Il faut dire qu'il n'y avait pas de hockey à RDS ni de Destinées à TVA. Mais quand même, ça reste une cote d'écoute impressionnante pour une série de fiction.

Tout juste avant l'entrée en ondes des prisonnières de Lietteville, La facture a grimpé à 901 000 curieux. Mémoires vives a également chatouillé le million avec ses 960 000 fidèles au poste.