Bon, pas encore une 74e émission où des vedettes québécoises se regardent le nombril et parlent d'elles-mêmes jusqu'à plus soif? Non, pas du tout. La nouveauté Qui êtes-vous?, qui décolle à Radio-Canada le samedi 9 novembre à 20h, nous transporte beaucoup plus loin que ça.

Qui êtes-vous?, c'est de la télévision à la fois émouvante et intelligente, qui a exigé de colossales et rigoureuses recherches. Le concept de cette émission, acheté à la BBC (Who Do You Think You Are?) permet à une personnalité connue de remonter le plus haut possible dans son arbre généalogique avec l'aide d'archivistes et d'historiens passionnés. Les découvertes, les embûches et les secrets qui ressortent de ce voyage généalogique ébranlent tout autant les téléspectateurs que l'artiste concerné.

Car en fouillant dans le passé familial de Patrice L'Ecuyer ou dans celui de Marina Orsini, ce n'est pas uniquement leur histoire personnelle qui défile à l'écran, mais bien toute l'histoire du Québec, notre histoire à nous tous. Un peu à la manière des capsules Le Québec, une histoire de famille, que diffuse TVA. L'épisode consacré à Patrice L'Ecuyer, le premier d'une série de six, donne un bel aperçu des possibilités qu'offre Qui êtes vous?.

Le populaire animateur de Radio-Canada y part à la recherche des origines de son grand-père paternel, Philippe L'Ecuyer. Rapidement, Patrice L'Ecuyer apprend que son troisième arrière-grand-père, Isaac L'Ecuyer, a participé à un immense rassemblement des Patriotes à Napierville en 1838.

Cet ancêtre L'Ecuyer était-il un révolutionnaire ou un délateur? Ne comptez pas sur moi pour vendre le punch.

La quête de Patrice L'Ecuyer le conduit jusqu'à La Rochelle, en France, d'où est parti le premier L'Ecuyer, Pierre, en 1670. Encore ici, grosse surprise: Pierre L'Ecuyer a épousé une certaine Marie Juillet, dont la marraine était... Jeanne Mance.

«J'ai la chair de poule, c'est comme un film, c'est extraordinaire», témoigne Patrice L'Ecuyer, qui a aussi compris d'où lui venait ce goût pour la chasse et la pêche.

Qui êtes-vous? fonctionne sans animateur. L'émission, sorte de grosse courtepointe cinématographique, prend la forme d'un documentaire, dont la narration est assurée par Emmanuel Bilodeau.

Le deuxième épisode, qui explore les deux branches familiales de Marina Orsini, est encore plus touchant. L'arrière-grand-père maternel de la comédienne et animatrice, Harold Young, a mené une vie digne de la série Boardwalk Empire. Marina Orsini se rendra à Buffalo - et plus tard à Édimbourg - pour retrouver l'avis de décès, ainsi que le rapport d'autopsie, de ce personnage coloré. D'autres révélations touchant un mariage clandestin et un enfant illégitime la feront passer du rire aux larmes.

Du côté des Orsini, en remontant très loin, on tombe sur une certaine Catherine de Médicis. Sans blague. Accompagnée de sa maman gravement malade, Marina Orsini retourne aussi dans le village italien où a grandi son papa Ermelindo. Il est toujours très impressionnant de voir Marina Orsini jongler avec le français, l'anglais et l'italien sans aucune difficulté.

Marina Orsini raconte avoir participé à Qui êtes-vous? notamment pour que sa mère, Verna Young, puisse en apprendre elle aussi sur ses origines. Au visionnement de presse, mardi, Marina pleurait en revoyant les images de sa petite maman, disparue l'été dernier. Difficile d'être insensible à ça.

La démarche de Patrice L'Ecuyer n'était pas non plus égoïste. Son but était de faire le voyage en terre ancestrale que son propre père aurait toujours voulu faire. Voilà de la télévision utile et instructive. Quatre autres émissions seront consacrées à Normand Brathwaite, Guy A. Lepage, Dominique Michel et Pénélope McQuade.

Entendu à OD

You-hou, quelqu'un peut-il dire à nos amigos d'Espagne (à Camille et Mathieu, en particulier) qu'on dit «un hôtel» et non pas «une super belle hôtel»? Merci. Nos oreilles meurtries s'en portent déjà mieux.

Parlant de Camille, elle a du Jean Perron dans le nez, la petite. Après la spectaculaire engueulade entre Cintia et Marie-France, qui s'est déroulée à 2h du «fucking» matin, Camille s'est interrogée, le plus sérieusement du monde: «Peut-être que je n'avais pas d'affaire à m'interpeller entre les deux», a-t-elle philosophé. C'est vrai que s'interposer entre les deux tigresses aurait été autrement plus dangereux.

En voyage dans les collines verdoyantes de l'Irlande, où de jolis moutons ruminaient paisiblement, Camille a ramené les enjeux au ras des pâquerettes en s'adressant à Yannick, accroupi près des bêtes: «J'espère que t'as pas les genoux dans la marde», s'est-elle inquiétée. Réalisme 1, charme bucolique 0.

Notre bon ami Giulio, maintenant assigné à résidence avec les exclus, ne s'empêche jamais de déparler. «C'est sûr qu'avec Mandy, on a eu une couple d'indifférents», a-t-il constaté. Différent, différend, bof, pourquoi s'obstiner pour une petite lettre de différence?

Tiens, gâtons-nous avec une dernière perle, que Giulio a enfilée à son collier personnel déjà bien garni. «Je savais que Vanessa pis Cédric, y allaient amener une belle dynamisme à la maison», a-t-il confié à Sébastien Benoit, qui doit se retenir à quatre mains pour ne pas corriger les erreurs de ses nouveaux amis. Car pas question de briser la belle dynamique de ces conversations hautement philosophiques, n'est-ce pas?