J'ai beaucoup ri en regardant hier matin un montage d'une douzaine de minutes de trois émissions d'essai de Brassard en direct d'aujourd'hui, qui ont été tournées en prévision du grand décollage de cette quotidienne humoristique, prévu lundi à 19h sur les ondes de V.

Ça ressemble à un mélange de La fin du monde est à 7 heures, 3600 secondes d'extase et Taquinons la planète. Les friands de télé américaine y détecteront aussi un soupçon de Jon Stewart, de Stephen Colbert et du segment Weekend Update de Saturday Night Live. «Dès que tu t'assois derrière une table comme ça, les comparaisons sont inévitables», remarque Pierre Brassard.

Du lundi au jeudi, l'ex-Bleu Poudre commentera l'actualité, petite ou grande, installé derrière un pupitre de (faux) lecteur de nouvelles. Le décor de Brassard en direct d'aujourd'hui ressemble à l'intérieur d'une immense horloge, comme s'il animait tout en haut du Big Ben à Londres.

Dans l'extrait présenté hier, Pierre Brassard s'est - gentiment - moqué du Grand saut de V, du yogourt grec aux Chefs, de Richard Martineau ainsi que de Pierre Bruneau à TVA. Si vous aimiez les chroniques de Pierre Brassard à 3600 secondes d'extase ou si vous appréciez son sens affûté de la répartie au quiz Pouvez-vous répéter la question? au 95,1 FM, vous adopterez rapidement sa nouvelle proposition à V.

Pierre Brassard a beau être entouré d'une équipe de 12 scripteurs (ce n'est pas une blague) et d'autant de collaborateurs, il reste que c'est son humour vif, ses imitations et sa folie qui colorent l'émission. En entrevue hier, celui qui a longtemps personnifié Rrrraymond Beaudoin n'a pas exclu la possibilité de ressusciter ses fameux «potins Plateau» et «secrets du métier», mais sous une forme différente. Ça promet.

Malgré sa propension à se moquer de ses collègues vedettes, Pierre Brassard ne compte pas tirer sur tout ce qui grouille dans la colonie artistique. «Il faut se faire aimer avant. Le name dropping, ça va venir plus tard», affirme-t-il, sourire en coin.

L'humoriste pince-sans-rire a aussi créé le personnage de Jean-Paul, un homme de droite qui viendra livrer les prévisions de la météo «avec la voix d'André Arthur».

Deux collaborateurs invités se joindront à lui à chaque émission. Pierre Brassard puisera dans une banque bien garnie, qui réunit Édith Cochrane, Rémi-Pierre Paquin, François Bellefeuille, Jeff Boudreault, Josée Boudreault, Louis Champagne, Fred Dubé, Jean-Philippe Durand, Marie-Soleil Dion, Simon Leblanc et Sylvain Marcel.

Aux textes, l'équipe se compose d'une douzaine d'auteurs, dont les vétérans René Brisebois, François Camirand et Louis-Philippe Rivard. L'enregistrement de Brassard en direct d'aujourd'hui se déroulera à 14h, pour une diffusion à 19h dans la même journée. Conséquence? Toutes les émissions de 19h de V (Les détestables, Taxi payant, Apollo dans l'frigo et District V) glissent dans la case de 19h30. Brassard en direct d'aujourd'hui passera aussi en reprise les soirs de semaine à 23h.

Des coaches plus jeunes

Il n'y aura pas de vieux routier ou de vétéran du showbiz dans les gros fauteuils rouges de la téléréalité La voix en janvier prochain. Bref, la catégorie «Jean-Pierre Ferland» a été éliminée. L'équipe des coaches de l'émission, qui a été complétée hier, réunit des artistes ayant à peine 10 ans d'écart d'âge: Marc Dupré (40 ans), Isabelle Boulay (41 ans), Éric Lapointe (43 ans) et Louis-Jean Cormier (33 ans).

En théorie, le sage du quatuor sera donc... Éric Lapointe. Heureusement, les quatre coaches naviguent dans des eaux musicales complètement différentes, du country à la pop en passant par le rock indépendant, ce qui assurera aux téléspectateurs une variété dans les choix des candidats et dans les chansons que les mentors leur soumettront.

Et si Isabelle Boulay devra apprendre à raccourcir ses interventions, Éric Lapointe, lui, aura comme défi de mieux préciser ses idées et d'être plus clair. À La voix, bien communiquer avec les participants, surtout quand ça devient émotif, c'est essentiel.

Bienvenue à Cougarville!

Le tournage d'une nouvelle comédie romantique destinée à Radio-Canada a été déclenché hier dans la région d'Ottawa. Le titre de cette série? Toi et moi malgré tout des auteurs Margaret McBrearty et Matt Holland, qui signent leur première oeuvre majeure à la télé.

Anick Lemay (Mauvais karma) y campe une «cougar» de 42 ans, séparée et mère de deux ados turbulents, qui tombe follement amoureuse d'un jeune homme de 25 ans (Jean-Philippe Perras), un artiste émergent et paysagiste. Et pour colorer davantage ce tableau, sachez que ce couple dépareillé attend la venue de la cigogne. Évidemment, ce coup de foudre entre la quadragénaire et le Y secouera leurs entourages respectifs.

Le personnage d'Anick Lemay dans Toi et moi malgré tout, Beth Olyphant, est une Franco-Ontarienne, et une partie de la distribution de cette comédie proviendra aussi de la capitale nationale. Pourquoi? Une partie du financement de ce projet provient de l'enveloppe destinée aux producteurs francophones hors Québec du Fonds des médias du Canada.

Parmi les visages connus, notons Emmanuel Bilodeau, Pierrette Robitaille et Marie-Hélène Thibault. Vous ne replacez pas Jean-Philippe Perras? Il a récemment joué le fils d'Élise Guilbault dans 30 vies.

Martin Cadotte (Tranches de vie, La ruée vers l'or) réalisera les dix épisodes de 30 minutes de Toi et moi malgré tout. Aucune date de mise en ondes n'a été communiquée hier.