Cette petite blonde énergique voit tout et connaît toutes les dernières tendances en télévision. Bref, c'est notre nouvelle meilleure amie. Elle s'appelle Virginia Mouseler et préside The Wit, une agence suisse qui traque les émissions en vogue partout dans le monde, peu importe leur langue ou leur format.

Les perles du petit écran qu'elle a enfilées au cours des derniers mois ne rassureront pas les détracteurs des shows poubelle. La télé de demain est encore plus trash, plus voyeuse et extrême que jamais. Zapping de ce qui risque bientôt d'aboutir dans nos petits écrans, qu'on le veuille ou non.

Commençons avec Toxic Office, future téléréalité du réseau Fox où deux patrons d'une entreprise en difficulté remettent à leurs employés tous les livres comptables de la boîte. Avec ces infos confidentielles en main, dont les salaires précis de chacun d'entre eux, les employés devront décider qui mettre à la porte afin de remettre l'entreprise sur les rails. Cruel comme procédé, vous dites? Vraiment. Mais ça accroche.

Enchaînons avec The Dating Office, qui nous provient du Mexique. Un célibataire dans un grand bureau ne sait pas que les trois nouvelles recrues venant d'être embauchées sont en fait des conquêtes amoureuses potentielles qui ont été sélectionnées par ses collègues. Tout est capté par des caméras cachées. Il semble que l'amour se trouve assez facilement entre la photocopieuse et l'ascenseur.

Toujours au rayon des téléréalités de bureau, place à The Inside Job, production britannique où cinq candidats subissent une série de tests afin de décrocher leur emploi de rêve. Le problème? Un des cinq postulants est une taupe, qui rapporte tout ce qui se chuchote dans le dos de son employeur.

La taupe a décidément la cote (merci, 19-2). Dans Sabotage, nouvelle téléréalité néerlandaise, 10 stars se soumettent à diverses épreuves très difficiles, mais une des stars - la méchante taupe - tentera de saboter les compétitions et de nuire à ses camarades afin de garder l'argent pour elle. Sera-t-elle démasquée?

Les émissions de bamboche fonctionnent toujours aussi bien. Dans Playing With Fire, création française, 20 beaux et belles célibataires bourrés d'hormones bossent tout l'été dans un club de plage de la Côte d'Azur. La seule règle: pas le droit d'avoir de relations sexuelles. Si quelqu'un du groupe déroge au commandement suprême, les autres participants obtiennent le droit de le renvoyer à la maison.

Le film The Hangover a maintenant sa téléréalité aux Pays-Bas: ça s'appelle 13 Nights in Vegas et ça raconte, à coups de retours dans le passé, un enterrement de vie de garçon bien arrosé qui a solidement dérapé.

Tiens, un quiz israélien qui collerait sans doute très bien à V: Special Delivery. Vous commandez une pizza, mais c'est un animateur de jeu qui débarque dans votre cuisine. Pour gagner des prix, soit vous répondez correctement à des questions de culture générale, soit vous bouffez des pizzas dégueulasses garnies d'intestins ou de testicules de boeuf. Bonne chance.

J'avoue, Bet on Your Baby du réseau ABC m'a légèrement découragé de la race humaine. Toutes les semaines, cinq couples qui ont des enfants de 2 ou 3 ans gagent sur leur progéniture, que la production soumet à différents jeux ludiques. Du genre: botter un ballon, faire le plus de rotations sur soi-même en 30 secondes, etc. Que le meilleur poupon gagne!

La tendance «exploitons nos enfants» continue dans Bedtime Live en Angleterre. Un soir par semaine, entre 20 h et 21 h, les caméras de cette production retransmettent en direct la routine du dodo dans plusieurs familles dysfonctionnelles. Crises de larmes et chicanes incluses.

Au Danemark, The Tiger Mum dérive directement du populaire livre américain Battle Hymn of the Tiger Mother d'Amy Chua. Concept hyper simple. Des enfants plutôt mauvais à l'école sont pris en main par une tutrice chinoise, qui les soumet à une routine scolaire militaire pendant un mois. Et ça marche: leurs notes grimpent en flèche.

Le bullying a aussi inspiré plusieurs concepteurs de télévision. Come Back Kids, au Danemark, suit six jeunes victimes d'intimidation qui tentent de rependre confiance en eux à travers différents exercices. Ils sont épaulés par une vedette danoise, qui a subi le même traitement à l'adolescence. Super touchant. J'en verrais bien une adaptation québécoise à Canal Vie ou sur Moi et Cie.

My Little Princess, diffusé au Royaume-Uni, repose sur une idée hilarante, vaguement médiévale. Le roi d'un château (le père) veut donner la main de sa princesse (sa fille) au plus méritant d'une troupe de huit chevaliers. Tout ce beau monde porte des costumes d'époque et habite dans un faux royaume. Et quand un prince déplaît au puissant roi, il passe littéralement à la catapulte.

En France, une célibataire se fait livrer des soupirants par FedEx dans un truc très moche baptisé Love Delivery. Au secours.

Les émissions sportives comme Le grand saut font des petits. Les Pays-Bas regardent maintenant Stars Ski Jump, où des personnalités connues s'adonnent au saut à ski, comme aux Jeux olympiques. Ce n'est pas une blague. Imaginez: nos vedettes québécoises se blessent en s'entraînant au plongeon, alors que feraient-elles sur deux longues planches en se lançant dans le vide?