Autant à V qu'à Radio-Canada, Télé-Québec ou TVA, les directeurs des programmes sont tous... des femmes. Les femmes signent ou coécrivent la plupart des téléromans en ondes présentement. Les femmes regardent plus d'émissions dramatiques que les hommes. Et pourtant, les femmes réalisatrices se cognent encore au «plafond de verre» quand vient le temps se s'installer derrière la caméra pour une grosse publicité ou une coûteuse série de fiction.

Sur les 48 émissions les plus regardées au Québec de 2007 à 2010, aucune n'a été réalisée en solo par une femme. Une situation étrange. «Il y a un boys club qui peut parfois être porté par des femmes», note Anouk Bélanger du département de sociologie de l'UQAM, qui a supervisé une étude sur la place des réalisatrices au petit écran québécois.

Les résultats de cette recherche, menée par Anne Migner-Laurin, ont été dévoilés hier matin devant un parterre de professionnelles réunies dans les bureaux de l'Association des réalisateurs et réalisatrices du Québec (ARRQ), en plein coeur du Plateau Mont-Royal.

En publicité, à peine 2% des réclames sont tournées par des femmes. Comme a confié une réalisatrice interviewée dans le cadre de cette étude de l'UQAM: «la pub, c'est comme un trip de pêche, t'amènes pas de fille là».

Sur le plan de la fiction, c'est aussi la dèche. Pour la saison 2010-2011, 57% des séries dramatiques de TVA étaient réalisées par des hommes, 29% se partageaient un homme et une femme derrière le kodak, contre seulement 14% qui avaient une réalisatrice féminine unique.

À Radio-Canada, toujours dans la grille de 2010-2011, 69% des émissions dramatiques étaient pilotées par des hommes et 31% avaient une équipe de réalisateurs composée d'hommes et de femmes. Aucune réalisatrice n'y dirigeait un plateau de fiction toute seule. En fait, une seule émission de toute la programmation 2010-2011 de la SRC a été réalisée par une femme, soit Tout le monde en parle de Manon Brisebois.

La réalisation des émissions de variétés est aussi largement dominée par les hommes. En contrepartie, les femmes réalisatrices s'imposent dans les magazines ou les séries documentaires. Des secteurs moins prestigieux, où les budgets sont beaucoup moins importants qu'en fiction ou en publicité. «Engager une femme réalisatrice est encore perçu comme un risque financier, dans un contexte économique plus difficile», note Anouk Bélanger, prof de sociologie à l'UQAM.

Les femmes réalisatrices sont beaucoup plus nombreuses (15%) que leurs collègues masculins (5%) a avoir obtenu une maîtrise. Avis aux futurs diplômés de l'École des médias de l'UQAM: être réalisateur, c'est payant. En 2011, 70% des réalisateurs et 72% des réalisatrices au Québec ont engrangé entre 80 000$ et 100 000$ par année. Moins de 3% d'entre eux et 5% d'entre elles ont déclaré des revenus annuels inférieurs à 60 000$.

Et pour ceux qui oublient à quel point la télévision est un médium dominant, sachez que les Québécois francophones se plantent devant leur poste, en moyenne, pendant 34,7 heures par semaine. C'est presque cinq heures par jour.

Entendu à Occupation double

D'abord, c'est l'expression «va chier» qui a le plus résonné dans la belle maison de Palm Springs dimanche soir sur les ondes de TVA. Et ça, les amis, ce n'est pas très joli ni poli. N'est-ce pas Érika?

Cette même Érika a aussi révélé qu'elle versait toujours du jus d'orange dans son vin, car elle n'en aimait pas vraiment le goût. La semaine prochaine, Érika fera une découverte qui changera complètement sa vie: la sangria.

Toujours dans l'aspect oenologique de cette savoureuse téléréalité, Érika a décidé que le mot vignoble était trop compliqué et l'a tout simplement remplacé par «champ de raisins». Kin toé. C'est tellement plus facile à retenir.

Épuisée par les attaques d'Érika sur «son couple», Sarah a fait une déclaration fracassante. «Ça l'affecte quelqu'un psycholiquement», a-t-elle gémi. Vous avez bien lu: psycholiquement. Comme dans psychologique et alcoolique, tout un combo.

Sinon, Érika (on va s'ennuyer de ses envolées monocordes bourrées d'adverbes impossibles) a dévoilé sa véritable identité. «Je m'appelle Érika Brouillard, je suis infirmière et j'ai étudié beaucoup de gens», a-t-elle dit après quelques verres de vin blanc/jus d'orange. Certains ont des baccalauréats en droit ou en philosophie, Érika, elle, a un bac «en gens». Dans une université près de chez vous.

Beau dimanche

Même s'il a été programmé beaucoup trop tôt dans la saison à mon goût, le spécial de Noël de Star Académie au Banquier a été l'émission la plus populaire du dimanche soir avec 2 138 000 fidèles. Tout de suite après, la suite des chicanes à Occupation double a été suivie par 1 552 000 personnes. À Radio-Canada, Tout le monde en parle a été regardé par 1 264 000 accros.