S'il y a une grande finale de série dramatique qu'il ne faut absolument pas manquer, c'est bien celle de Toute la vérité que TVA diffuse lundi à 21h. C'est probablement le meilleur épisode de tout l'automne, qui a été très chargé (euphémisme, ici) pour les procureurs Brigitte, Dominique, Marc, Véro, Maxime et Sylvain.

Encore une fois, les auteurs Bernard Dansereau et Annie Piérard nous amènent là où on ne les attendait pas du tout. Vraiment. Les dernières minutes de cette superbe conclusion ressemblent aux belles années du thriller Fortier tellement le stress nous ronge comme téléspectateur.

Vous croyez savoir ce que révélera le test de paternité du petit Hippolyte? Vous vous trompez royalement. Jamais je n'ai vu venir ce punch, que je ne vous révélerai pas, bien sûr. Voilà une des grandes forces de cette émission: son imprévisibilité. Ça, et l'intelligence des intrigues.

L'enquête sur le violeur de Brigitte (Hélène Florent), le très visqueux Henry Levasseur (Alexandre Goyette), prendra une tangente tout aussi surprenante qu'inattendue. Tout ça, grâce à l'enquête maison de la téméraire Julia (Lorrah Cortesi).

Attendez également de voir comment l'épouse de Henry, la glaciale Karine Beauvais (excellente Louise Cardinal), se comportera quand l'étau se resserrera autour de son couple. Quand Misery de Stephen King rencontre Borderline de Marie-Sissi Labrèche. Toute la vérité reviendra après les Fêtes.

En même temps, mais sur les ondes de Radio-Canada, Renée-Claude Brazeau et sa soeur Mimi ferment le cinquième chapitre de La galère, qui devrait, selon toute vraisemblance, revenir l'automne prochain.

En entrevue, Renée-Claude Brazeau l'admet sans gêne: «je suis pour le suicide assisté», dit-elle. Mais qu'en est-il quand une femme en pleine santé comme Mme Baer (Andrée Lachapelle) désire en finir avec la vie? Cette élégante dame est riche, belle et a encore toute sa tête. Aurait-elle le droit de se faire aider à mourir, s'il s'agit de son souhait le plus cher? «C'est un très beau sujet», glisse Renée-Claude Brazeau. D'ailleurs, les images du «dernier» souper de Mme Baer sur la charrette à bottes de foin, au coucher du soleil, étaient superbes lundi soir.

L'auteure promet de boucler toutes les intrigues en suspens, dont celle de l'idylle entre Fred et Hugo, qui font partie de la même famille reconstituée. La présence de Paul Ahmarani sera aussi bien expliquée. Dirige-t-il une secte à laquelle appartiendrait le nouveau copain de Mimi (Brigitte Lafleur)?

Sinon, le choix des chansons en anglais, qui closent la plupart des épisodes de La galère, n'est pas un geste politique, rappelle Renée-Claude Brazeau. «Nous avons essayé de mettre des chansons en français. Quand les paroles sont en anglais, les téléspectateurs se concentrent plus sur les images et ne sont pas dérangés par le texte. D'un point de vue artistique, je l'assume totalement. Je choisis la chanson qui convient le plus, je prends celle qui me touche le plus», indique la scénariste et productrice.

Sans renier l'importance du français, Renée-Claude Brazeau prône l'enseignement de l'anglais le plus rapidement possible au primaire. Et en immersion totale, de préférence. «Il faut que nos enfants parlent anglais. C'est un outil de travail. Tu es désavantagé si tu ne le parles pas», remarque-t-elle.

Toujours à propos des finales, celle de Mauvais karma a été parfaite mardi soir. Le problème? C'était le dernier des derniers épisodes de cette comédie, l'auteure Isabelle Langlois ayant décidé de ne pas accoucher d'une quatrième saison.

C'est très décevant, car Mauvais karma a atteint cette année son rythme de croisière. Les personnages étaient délirants et les répliques, cinglantes.

La douce folie qui se dégageait de cette oeuvre nous manquera beaucoup.

Mercredi, j'ai mis une légère pression sur Isabelle Langlois afin qu'elle ponde une nouvelle série au plus vite: grouille-toi, Isabelle, car on n'a pas le goût de devenir des Kim Wright qui s'enivrent en attendant ton retour, bon.

Je lévite

Avec le film Sinister de Scott Derrickson

Dépêchez-vous avant que cette production d'horreur, vraiment bien foutue, ne quitte les cinémas. Ethan Hawke y incarne un auteur de livres policiers qui se rapproche dangereusement de son dernier sujet d'étude, une famille retrouvée pendue dans la cour arrière de sa maison. Plusieurs clins d'oeil à The Shining dans ce film, qui vous fera crier malgré vous.

Je l'évite

Les académiciens et la pub

Ils tapissent les magazines du groupe, remplissent les émissions de TVA et inondent les magasins Archambault. Voilà maintenant que les académiciens de la cuvée 2012 annoncent les vertus du téléphone Samsung Galaxy SIII dans des publicités du câblodistributeur Vidéotron. Me semble qu'il y a des limites à faire du multitâche au sein d'un même empire, non?