Coucou les fashionistas branchouilles! C'est l'heure de la rubrique top tendance mode beauté. Alors, les nouveaux cheveux de Pénélope McQuade, est-ce que l'on craque vraiment grave? Ou trouve-t-on ça un peu trop néo-trash façon bobo-hipster-chic de Williamsburg?

Bref, comme le disent si bien nos cousins français, la nouvelle coiffure de l'animatrice de Radio-Canada, c'est hot or not ?

Trêve de langage de «modeux extrême», revenons sur les débuts du talk-show de Pénélope McQuade, qui a repris l'antenne cette semaine pour sa deuxième saison. Avouez-le: avant même que l'animatrice n'ouvre la bouche mardi soir, vous aviez scanné sa robe, son tatouage, son corps filiforme et sa tignasse blonde peignée vers l'avant. C'est extrêmement superficiel, oui, mais c'est la réalité d'une industrie basée sur l'image. Personne n'y échappe. Pas même les Céline Galipeau ou Sophie Thibault, qui exercent des professions dites sérieuses.

Demandez aux artisans du showbiz, particulièrement aux femmes, quel type de commentaires ils ou elles reçoivent le plus après leur passage au petit écran. Les réponses débouleront comme ceci: tu étais trop maquillée, tu avais l'air fatiguée, pourquoi ils t'ont coiffée comme ça, qui a choisi tes vêtements, c'est quoi ça ce rouge à lèvres-là ou tu leur diras de mettre la pédale douce sur le fond de teint la prochaine fois.

Avec la haute définition, ou la haute démolition, comme la rebaptisent ses détracteurs, c'est encore pire. On commente les rides, les cicatrices d'acné, les boutons et même la grosseur des pores de la peau des gens qui défilent sur nos écrans plats.

Jadis confinées à la machine à café, toutes ces observations aboutissent, depuis quelques années, sur les médias sociaux, qui les propagent en quelques secondes. Invitée mercredi soir chez Pénélope, Ariane Moffatt a bien résumé la situation actuelle: «Je le sais que nous sommes dans une ère où l'on va parler de ma robe et de mes cheveux sûrement plus que de la chanson que j'ai chantée.»

Pénélope McQuade a aussi goûté à cette médecine 2.0 cette semaine. Au lieu de commenter la nouvelle disposition de son plateau qui favorise les échanges entre les convives, les discussions ont tourné, en grande partie, autour de sa chevelure. Je le sais, j'ai moi-même participé - un peu - à cette conversation collective de salon de coiffure.

C'est dommage. Autant j'aime l'audace de Pénélope McQuade dans ses choix vestimentaires et capillaires, autant je me rends compte que cet aspect de sa personnalité lui a joué un mauvais tour cette semaine en prenant complètement le dessus sur son côté professionnel.

Car Pénélope a bien fait ses devoirs. Son talk-show, par rapport à l'an dernier, est beaucoup plus vivant et allumé. La reconfiguration du décor et l'élimination des fauteuils en rangée rendent l'émission plus conviviale, comme si l'animatrice nous recevait dans son propre salon, son adorable Rosie à ses côtés.

Et ça se voit que Pénélope McQuade est plus détendue dans cet environnement qui lui ressemble pas mal plus. Elle semble moins obsédée par la performance et on la sent plus encline à suivre ses invités dans leur univers, plutôt que de leur imposer une série de questions écrites sur des cartons.

Maintenant, posez la question dans votre entourage: as-tu regardé Pénélope McQuade cette semaine? Assurément, sa «coiffe» reviendra sur le tapis.

En télé, les apparences dominent et il faut toujours en tenir compte dans la construction d'une émission. Aurait-il fallu que Pénélope arbore un look sévère de chef d'antenne? Non. Cela n'aurait pas du tout collé avec son tempérament. Aurait-il fallu qu'elle dompte un peu sa houppette? Peut-être.

Ce type de commentaire futile a toujours existé. Mais il prend de plus en plus d'importance. Tenez, je viens de pondre 700 mots sur ce sujet, somme toute, assez anodin. Et vous les avez lus jusqu'au dernier. Qu'est-ce que cela dit sur nous, collectivement?

Que nous vivons en 2012 et que le slogan «image is everything» de la société Canon, popularisé par le joueur de tennis André Agassi en 1990, est toujours aussi pertinent.

Je lévite

Avec les nouvelles pubs de Telus. Vous savez, celle où une dame, visiblement malade, texte à son patron qu'elle passe la journée au lit avec un Russe? Non, avec un rhume! Maudit autocorrecteur. Comment fait-on pour l'enlever ce bidule-là?

Je l'évite

À ma manière, 11 grands succès de Marie-Chantal Toupin. La râleuse, euh, la rockeuse québécoise tombe dans tous les pièges associés à l'album de reprises. Souvent, elle imite très mal le phrasé des artistes dont elle reprend la chanson. Parfois, elle dénature affreusement la pièce. Ajoutez à ça des arrangements dignes d'un karaoké et un abus de trémolos irritants et vous obtenez un disque gênant, qui a l'air d'avoir été fabriqué sur le coin d'une table.

Pour joindre notre chroniqueur: hdumas@lapresse.ca