C'est la meilleure nouvelle du printemps, après le retour des oeufs Cadbury: Marc Labrèche et Anne Dorval joueront cet automne dans Les bobos, contraction des mots bourgeois et bohème, une émission à sketches où ils se moqueront de la gauche caviar, de la clique du Plateau et des gens branchés qui prennent leurs vacances en Jordanie, parce qu'il s'agit de LA destination du moment. Vous ne le saviez pas? Tsss.

Les bobos, une série écrite par Marc Brunet (Le coeur a ses raisons), se déclinera un peu comme Les Parent ou Un gars, une fille: sous forme de courtes scènes. Marc Labrèche et Anne Dorval y formeront un couple très «in» qui court les premières de théâtre expérimental, qui a vu le dernier Robert Lepage à New York et qui connaît, sans doute, où se torréfie le meilleur café équitable en ville.

Toujours à la recherche de ce qui est furieusement tendance, Labrèche et Dorval fréquenteront une confrérie de bobos comme eux (les autres acteurs n'ont pas encore été choisis) et discuteront des livres qu'il faut avoir lus, des films qu'il faut avoir vus et dans quelle boutique se dénichent les fringues les plus «hot». «C'est une belle façon de se moquer de nous-mêmes et des gens qui nous entourent», admet Marc Labrèche.

Ces riches bobos, dont la vie sociale est garnie de vernissages, n'existent qu'à partir du moment où ils sont en représentation. «Ils ont de belles valeurs à gauche, mais un style de vie de yuppie», note l'auteur Marc Brunet. Leurs maladresses effaceront malheureusement leurs bonnes intentions.

Un peu comme dans la géniale série Portlandia, qui exploite le même filon, mais en plus grano, le couple Labrèche-Dorval questionnera la serveuse d'un resto chic pour savoir comment le canard sur le menu a été tué. Avait-il des amis, jouait-il dans un grand espace avant de mourir? Ils incarneront aussi le type de personne qui fait des mots croisés à voix haute dans un café bondé, question d'étaler la culture qu'ils n'ont malheureusement pas.

Télé-Québec a commandé une première série de 26 épisodes de 30 minutes des Bobos. Tous les tournages se dérouleront dans des lieux publics et non en studio. Embaucher Marc Labrèche a été la première décision prise par la nouvelle directrice générale des programmes de Télé-Québec, Dominique Chaloult, une collaboratrice de longue date du talentueux fantaisiste. Quel excellent choix, qui ramènera certainement des milliers de fans à «l'autre télévision».

Sans grande surprise, Dominique Chaloult a tiré la plogue sur Papilles et Bar ouvert, qui ont déçu avec des cotes d'écoute moyenne respectives 49 000 et 46 000 téléspectateurs. «Les vendredis soirs ont été difficiles depuis janvier», reconnaît la nouvelle patronne des programmes.

La vie en vert ne reviendra pas à l'antenne non plus. «Nous avons fait le tour de la série après six années», note Dominique Chaloult.

La mise à mort de Papilles signifie la résurrection de Curieux Bégin, qui enfourchera de nouveau son scooter cet automne. Du vino, quelqu'un? Quant à Bar ouvert, même remanié, «les chances de ramener le public à l'écoute étaient plutôt minces», constate Dominique Chaloult.

Télé-Québec a confirmé hier le retour des productions suivantes: Le code Chastenay, Les Appendices, Les francs-tireurs, Voir, Génial, Une pilule, une petite granule, Belle et bum, Tout le monde dehors, Bazzo.TV (maintenant en direct, les jeudis soirs), Légitime dépense, À la di Stasio, Mad Men et Famille moderne.

La une qui tue a aussi été renouvelée, mais en format de 30 minutes. Autre émission qui ne reviendra pas, mais à Radio-Canada cette fois: Ici et maintenant de Pénélope McQuade. Mettons que c'était assez prévisible.

Pauvre Marcel...

Malgré deux plaidoyers presque désespérés de Marcel Leboeuf à Tout le monde en parle, le verdict est tombé mardi soir à La facture: non, le collier Pur Noiseitier n'absorbe pas le surplus d'acidité logé dans le corps humain. Bref, bye-bye les vertus thérapeutiques de ce bijou en bois qui, en plus d'être très laid, ne sert pas à grand chose, finalement.

En entrevue avec l'animateur Pierre Craig, la directrice de la recherche de Pur Noisetier, Mariana Royer, a même admis qu'elle n'a jamais testé le dit collier. Oups. Pauvre Marcel Leboeuf. Furieux, le comédien avait même déclaré à Guy A. Lepage, le 10 avril 2011: «j'aurais-tu scrappé 35 ans de carrière en mettant ma face sur une affaire qui, peut-être, n'est rien que du vent» ? On lui laisse maintenant le soin de répondre à cette question.

Il se vend environ 600 000 colliers et bracelets Pur Noisetier par année et Marcel Leboeuf empoche une partie des profits grâce à son association avec cette compagnie basée à Sherbrooke. Si vous l'avez raté, cet excellent reportage de la toujours pertinente émission La facture est disponible sur le site web de Radio-Canada.

La triche du callitriche

Reçu hier ce courriel du réputé cruciverbiste québécois Michel Hannequart: «Le callitriche ne se trouve ni dans le Robert ni dans le Larousse. Incroyable. En tout cas, je n'oserais jamais mettre ça dans une de mes grilles».

En espérant que le message de M. Hannequart se rende jusqu'aux oreilles des patrons de V, qui pourront ensuite le transmettre aux concepteurs de L'instant gagnant, où ce genre de réponse introuvable est monnaie courante. Vivement que cette arnaque cautionnée cesse.