Alors, avez-vous bien digéré l'élimination de Mélissa Bédard et le couronnement de Sophie Pelletier lors de la finale féminine de Star Académie dimanche soir?

Moi, je suis encore perplexe, le public m'étonnera toujours, mais bon. Chose certaine, vous étiez 2 179 000 à être plantés devant votre téléviseur pour commenter les performances des divas toujours dans la course. C'est environ 500 000 téléspectateurs de moins que lors de la finale féminine de 2009, où 2 606 000 fans avaient applaudi la victoire de Carolanne D'Astous-Paquet.

Espérons maintenant que Sophie Pelletier, 25 ans, de Rivière-Ouelle, connaîtra une carrière plus florissante que Mme D'Astous-Paquet, qui a disparu dans la brume depuis. Contre Jean-Marc Couture, 21 ans, Sophie Pelletier devra gratter sa guitare encore plus fort pour renverser le vote du Nouveau-Brunswick.

De retour à la soirée de dimanche, Mélissa Bédard, que plusieurs - dont moi - voyaient grande gagnante, a raté sa chanson finale, Le monde est stone. Elle aurait peut-être dû opter pour Casser la voix de Patrick Bruel. On jase. La jeune femme de Québec a goûté aux effets pervers de la surexposition médiatique, c'est évident.

Cet avant-dernier gala, comme le précédent, a été beaucoup trop long. Le numéro avec Dumas et Mike Lee aurait facilement pu être retranché.

Du côté de Radio-Canada, Tout le monde en parle a rallié 892 000 fidèles. Notons que le temps splendide de dimanche n'a pas aidé les cotes d'écoute, tous réseaux confondus. Quand il fait beau comme ça, on paresse sur la terrasse.

Susceptibilités professionnelles

Deux courtes phrases, prononcées par la directrice Diane Hevey (Pascale Montpetit) dans Trauma, ont causé tout un boucan. Les revoici, pour resituer le contexte: «Sophie veut devenir médecin de famille, pourquoi pas faire des ménages?» et «On ne soigne pas des rhumes quand on peut réparer des organes, à moins d'être une ratée.»

Après les omnipraticiens qui ont reproché à l'auteure Fabienne Larouche de ternir leur image publique, des lecteurs ont lu dans ces répliques une attaque au métier de... préposé à l'entretien ménager. Si, si. Ce n'est pas une blague.

«Vous laissez sous-entendre que les gens qui font de l'entretien ménager sont des ratés. C'est pour vous dire qu'on ne combat pas des préjugés avec des préjugés», m'écrit un lecteur particulièrement pointilleux.

Sur une note plus sérieuse, je pense que nous avons fait le tour - plusieurs fois - de cette controverse. Par contre, une médecin m'a fait parvenir ce week-end une missive jetant un nouvel éclairage sur ce qu'il est maintenant convenu d'appeler le «Traumagate».

«Fabienne Larouche n'a rien inventé en mettant dans la bouche de ses personnages des propos méprisants concernant les médecins de famille. Vous pouvez la croire, c'est effectivement comme ça que les médecins spécialistes parlent des omnipraticiens et non pas le public», note cette femme médecin par courriel. D'autres chicanes internes en perspective?

Apparences de déception

Une semaine après sa diffusion, les courriels remplis de déception sur la finale d'Apparences s'accumulent encore dans ma boîte de réception. À l'unisson, vous déplorez l'absence de révélation-choc dans le 10e et ultime épisode de cette série dramatique écrite par Serge Boucher. Selon vous, il aurait fallu y inclure un gros punch final ou un revirement inattendu qui aurait fait basculer l'histoire de Manon et Nathalie dans une tout autre direction. Du genre: c'est l'amant de Manon qui l'a poussée dans la rivière alors qu'elle portait l'enfant de son frère!

«On nous a littéralement vissés à nos fauteuils pendant 10 semaines. Un rythme lent qui nous a obligés à observer les comportements de chacun des personnages, à y retrouver le petit quelque chose qui ferait la différence. On se serait attendu à une fin inattendue, hors de l'ordinaire quelque chose qui nous surprenne, un wow incroyable. Rien de tout ça, un motif banal», remarque Michel Planté dans un long courriel.

«La finale m'a laissée perplexe et je ne suis vraiment pas certaine d'avoir bien compris», me dit Marie-Ève Bernard. «Quant à moi, c'était d'une insignifiance peu banale. Quelle déception! Les Américains ne font pas mieux dans certains de leurs films», observe, toujours par courriel, Jean Lepage.

Peut-être que les intentions de l'auteur ont été mal comprises dès le départ. Serge Boucher ne joue pas à Clue. Il a toujours décrit son oeuvre comme un suspense psychologique. Et comme dans les dernières heures d'Aveux, il a mis l'accent, avec beaucoup de sensibilité, sur la façon dont les membres de la famille Bérubé poursuivront leur vie, transformés par le suicide de Manon. Oui, la coiffeuse sait que son mari l'a trompée. Elle le démontre clairement en cassant volontairement une des 15 boules de Noël. Et le paquet d'allumettes, c'est bel et bien le directeur d'école qui l'a ramené de l'hôtel. Un autre acte manqué, sans doute.