Vous l'aviez oublié? C'est la fête des Mères le dimanche 9 mai. En prévision de cette journée où tous les enfants de la Terre se rueront en catastrophe chez le fleuriste, comme des journalistes culturels se garrochant dans un buffet chaud, TVA diffusera deux documentaires de 60 minutes sur la paternité et la maternité, La Familia, qui ont été concoctés par la boîte d'Éric Salvail, TroisDeuxUn Productions.

Inscrite à l'horaire du mercredi 5 mai à 21 h, la première tranche, intitulée Être mère: le rôle d'une vie, réunit les témoignages de quatre mamans aux parcours différents: Lise Dion, France Castel, Marina Orsini et Marie-Claude Barrette. La formule de l'émission est toute simple: l'intervieweuse Dominique Savoie recueille les confidences des parents et les entrecoupe de photos d'époque, de vieux films familiaux et de jolies vidéos contemporaines.

Des quatre témoignages, c'est celui de France Castel, honnête et émouvant, qui touche le plus. Maman de trois enfants de trois pères différents, l'animatrice raconte avec beaucoup de franchise son premier mariage à 16 ans et son incapacité d'offrir à sa progéniture un foyer stable. Car elle n'a jamais vécu avec les papas de ses enfants. «J'en ai arraché. Beaucoup. J'étais orgueilleuse. Je ne voulais pas de pension alimentaire», confie France Castel à la caméra.

Bien sûr, elle aborde le délicat sujet de sa toxicomanie, qui a pris le dessus sur sa vie quand sa fille Dominique n'avait que 9 ans. Direction: désintox. «Je n'avais pas le choix. Je n'étais plus capable d'en prendre soin. Je suis allée me soigner. Et je suis revenue», détaille France Castel, une grande dame du showbiz.

Note à la réalisation: dans des moments riches en émotion comme celui-ci, pas nécessaire d'ajouter une musique de piano en fond sonore. Le propos en soi suffit amplement.

Malheureusement, la première heure de cette Familia (la deuxième aussi) comporte quelques longueurs et beaucoup de redite. Notamment dans l'entrevue de Lise Dion, où l'on apprend que l'humoriste est la meilleure amie de ses deux enfants, qu'elle est une mère-amie, une mère-enfant. On a compris. «Ma fille est devenue ma mère», ajoute même Lise Dion.

Les propos de Marie-Claude Barrette, l'amoureuse de Mario Dumont, sont francs et limpides: au départ, elle ne désirait pas tomber enceinte, mais pas du tout. «La liberté ne se combinait pas avec la maternité», révèle-t-elle. Tout a cependant changé avec la naissance de leur première fille, Angela.

Du côté des pères, dont l'émission sera diffusée le mercredi 12 mai à 21 h, au tour de Normand Brathwaite, Michel Barrette, Richard Martineau et Pierre-François Legendre de se confesser. Brathwaite et Barrette livrent les témoignages les plus intéressants. L'oeil étincelant, Normand Brathwaite parle avec amour de ses trois enfants et revisite, non sans humour, la phase gothique d'Élizabeth Blouin-Brathwaite. «Elle a eu une adolescence rough comme bien d'autres filles. Sauf qu'elle, c'était la fille de...» rappelle-t-il.

Michel Barrette, papa de quatre enfants de trois femmes différentes, perd la voix en évoquant son propre père pilote d'avion, un homme droit et solide. Son silence dure très longtemps et bravo à l'équipe de l'avoir conservé intégralement. De la télé qui respire, c'est agréable.

Fidèle à lui même, Richard Martineau verse dans la formule choc. Selon lui, il faut aimer ses enfants et être sévère pour les choses importantes de la vie. «Mais tu arrêtes d'écoeurer tes enfants avec des niaiseries», dit-il.

«Je ne suis pas un G.O. et je ne jouerai pas à quatre pattes avec mes enfants, déclare-t-il à Dominique Savoie. Trouvez-vous des amis et puis amusez-vous.»

Le hockey cause des ravages

Le sixième match du Canadien de Montréal en séries éliminatoires a - encore fois - grugé énormément d'audience aux chaînes généralistes lundi soir. Alors que RDS a capté l'attention de 1 499 000 fans en délire, avec une pointe d'écoute à 2 483 000 téléspectateurs en fin de partie, Le verdict de Véronique Cloutier a chuté à 545 000 adeptes. Tout de suite après, Suivre la parade de Louis-José Houde a dû se contenter d'une maigrelette cote d'écoute chiffrée à 284 000 personnes. Même glissade à TVA, où Ma Maison Rona a été regardée par 674 000 fidèles, contre 642 000 pour Testé sur des humains d'André Robitaille. Quant à l'émission spéciale sur les coulisses du gala Artis, elle a pratiquement fracassé la barre du million avec ses 943 000 curieux.

Les parts de marché de RDS ont légèrement dépassé les 40 % lundi soir. Pour une chaîne dite spécialisée, c'est gargantuesque.

 

Photo: PC

Michel Barrette parle de son rôle de père à l'émission La familia.